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Les Chinois se mobilisent pour les îles Diaoyu/Senkaku, achetées par le Japon, et source d’un conflit grandissant entre les deux pays.
Plusieurs milliers de Chinois dans les rues
Des milliers de Chinois se sont rassemblés dans les rues de plusieurs villes du pays à l’occasion d’une mobilisation nationale, et autorisée par le gouvernement, le jour anniversaire de l’incident de Moukden, le 18 septembre 1931. C’est à la suite de cet évènement que la Japon avait envahi la Mandchourie.
Un millier de manifestants se sont réunis à Pékin, la capitale, et se sont dirigés vers l’ambassade japonaise. Pacifiques, les manifestants ont envoyés des bouteilles d’eau et des œufs sur les murs de la représentation diplomatique, protégée par de nombreux policiers.
À Shanghai, près de 3000 manifestants ont effectué le même trajet vers le consulat japonais tandis qu’au sud du pays, à Shenzhen, environ 4 000 manifestants ont brandi des portraits de Mao Tse-toung en scandant des slogans « Allez la Chine ! », « La Chine ne sera plus jamais humiliée », « À bas l’impérialisme japonais », « Vive la République populaire de Chine ! »
Plus de quarante ans de tensions
La tension monte entre les deux pays autour de ces deux îlots revendiqués par les deux pays depuis 1970. Alors que la Chine a envoyé, le 14 septembre dernier, des navires de surveillance autour de ces îles achetées par le gouvernement nippon à des particuliers, le 10 septembre dernier, la tension est montée d’un cran.
Bien qu’inhabitées, ces îles sont très convoitées car les eaux qui les entourent regorgent de poissons et que leurs sous-sols pourraient être exploitables pour les hydrocarbures.
Revendications géographiques entre la Chine et le Japon
La situation géographique de ces îles représente également une aubaine pour la Chine qui cherche à élargir son autorité en mer de Chine. Une tentative qui inquiète Tokyo puisque cette autorité se rapprocherait fortement, grâce à ses îlots, de son territoire.
De nombreux incidents ont déjà été provoqués depuis que les tensions sont nées entre les deux pays. Le plus sérieux s’est produit en septembre 2010, lorsque la marine japonaise a arrêté le capitaine d’un chalutier chinois accusé d’avoir heurté un navire de garde-côtes japonais dans cette région controversée.