Site icon La Revue Internationale

Les courants à l’UMP: passage en revue des sept motions en lice

[image:1,l]

La bataille pour la présidence de l’UMP que se livrent Jean-François Copé et François Fillon cache une autre bataille, celle des motions. Mardi 18 septembre, sept motions ont été déposées au siège de l’UMP, car le 18 novembre prochain, les adhérents de l’UMP devront voter pour celle qui représente le mieux leurs convictions. La motion qui passera la barre des 10% de votants pourra se constituer en mouvement, au sein du parti.

L’influence d’un mouvement au sein du parti

Ce vote est donc d’une importance capitale pour les instigateurs de ces courants. Selon le nombre de suffrages obtenu, chaque mouvement recevra des moyens financiers, mais aussi des postes dans la direction du parti.

Pour être déposée, une motion devait, au préalable, avoir été parrainée par au moins dix parlementaires. Ces mouvements ne prennent, par ailleurs, pas officiellement partie dans la course à la présidence. Quelles sont donc ces motions qui ont été déposées ?

La Droite forte

Un courant crée la surprise… En tête dans les sondages avec 39% des voix, La Droite forte s’est placée sous le parrainage de Brice Hortefeux et Bernard Accoyer. Créé à l’initiative des jeunes Guillaume Peltier, Geoffroy Didier et Camille Bedin, La Droite forte met en avant la fierté d’être « sarkozyste ». Ils voulaient s’appeler la « Génération Sarkozy », mais l’ancien chef de l’État ne l’a pas souhaité. 

« La Droite forte, c’est une droite qui a pour fondation le sarkozysmela France pour espérance, l’Europe pour horizon et le peuple pour boussole », explique au Figaro un Guillaume Pelletier qui, faut-il le rappeler, a été membre du Front national, n’a pas hésité à suivre Bruno Mégret lors de la scission du parti de Jean-Marie Le Pen, avant de devenir ensuite le bras droit de Philippe de Villiers à l’occasion de la campagne présidentielle de 2007.

France moderne et humaniste

La motion « France moderne et humaniste » qui réunit les humanistes avec à leur tête Jean-Pierre Raffarin ou encore Jean Leonetti, les libéraux de Luc Chatel et les centristes.

« Le pluralisme est une condition d’avenir pour notre famille politique. Nous présentons la plateforme politique qui caractérise le centre et la droite modérée à l’UMP : libertés économiques, dialogue social, décentralisation, fédéralisme européen », explique Jean-Pierre Raffarin.

Cette motion, qui a reçu le parrainage d’une centaine de députés, souhaite recueillir un maximum de suffrages pour barrer la route à la droite populaire. Selon un sondage Ifop pour Le Figaro, elle remporterait 22 % des voix parmi les sympathisants de l’UMP.

La Droite sociale

La Droite sociale est une initiative de Laurent Wauquiez, en 2010. Ce mouvement réunit des familles démocrates chrétiennes, gaullistes sociales et centristes et souhaite « restaurer l’équilibre entre les droits et les devoirs au sein de notre société, élément clef de la justice sociale », peut-on lire sur leur site. Leur priorité : les classes moyennes. Cette motion remporterait 10% des voix.

Les Gaullistes

À la tête des gaullistes, l’ancienne présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie, Patrick Ollier, Gérard Larcher, Roger Karoutchi ainsi que l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino. Cette motion obtiendrait 7% des voix.

La Droite populaire

Lancée par l’ancien ministre, Thierry Mariani, la Droite populaire est le mouvement le plus à droite du parti. Selon le même sondage, cette motion remporterait 7% des voix.

« Demain la droite »

« Demain la droite » a été lancé par une quarantaine de jeunes, avec à leur tête Franck Allisio, président des Jeunes Actifs UMP, et la nouvelle députée de Haute-Savoie, Virginie Duby-Muller.

Ces jeunes souhaitent « rassembler tous les adhérents et les militants qui mettent au cœur du projet de notre famille politique le renouvellement et la reconquête, celles et ceux qui se fixent pour mission d’identifier les nouvelles frontières et les nouvelles idées de demain », ont-ils déclaré dans un communiqué.

Cette motion, parrainée par Nathalie Kosciusko-Morizet, ne recueillerait qu’1% des voix.

La « Boîte à idées »

La dernière motion est une « Boîte à idées » déposée par un collectif de 30 jeunes militants de l’UMP pour « porter une voix de renouveau, unitaire et militante ». Elle a été principalement parrainée par les anciens ministres Benoist Apparu, Hervé Gaymard et Bruno Le Maire.

Les militants UMP n’ont donc plus qu’à choisir. Rendez-vous le 18 novembre prochain

Quitter la version mobile