Site icon La Revue Internationale

Les pilules de 3e génération peuvent entraîner des phlébites

[image:1,l]

Après analyse, la Haute autorité de santé a rendu un avis défavorable jugeant le service médical rendu (SMR) des pilules contraceptives de troisième génération insuffisant. Ces pilules étaient censées être aussi efficaces que les contraceptifs de deuxième génération, sans leurs effets indésirables (acné, prise de poids, saignements…) mais il semblerait qu’elles soient dangereuses.

La Haute autorité de santé évalue un médicament sur la base de plusieurs critères, dont son efficacité et ses effets indésirables, sa place dans l’éventail thérapeutique et son intérêt pour la santé publique. Quand un SMR n’est pas jugé suffisant, il n’est plus remboursé.

Un risque de complications thrombo-veineuses

Pour la pilule de troisième génération, un risque de complications thrombo-veineuses (phlébite ou embolie pulmonaire), a été détecté. Ce risque serait deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilules de deuxième génération. Si les cas de phlébites sont relativement rares (de 3 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices), le déremboursement de ces pilules contraceptives est programmée pour le 30 septembre 2013. Pas question de prendre de risques pour le ministère de la Santé.

Cependant, « une période d’adaptation sera laissée aux femmes utilisant ces pilules, afin qu’elles puissent, avec leurs médecins, et au moment du renouvellement de leur prescription, choisir un autre mode de contraception, remboursé, si elles le souhaitent », indique le ministère.

Un risque déjà détecté en… 1995

Selon Le Figaro, « ces pilules, associant un œstrogène et un progestatif, ont été pointées du doigt dès 1995 par une série d’études internationales montrant une augmentation du risque d’embolie pulmonaire et de phlébite ». Alors pourquoi l’étude de la Haute autorité de santé a-t-elle autant tardé ? En 2007, déjà, elle recommandait aux médecins de les proposer seulement en cas de mauvaise tolérance d’un contraceptif de deuxième génération. 

Une décision qui risque donc de poser un problème aux deux millions de femmes qui utilisent cette pilule et qui seront contraintes de changer de contraceptif après plusieurs années. La boîte de trois plaquettes leur coutait sept euros en moyenne, ce sera maintenant le triple.

Quitter la version mobile