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L’Espagne adopte un «budget de crise»

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Pris entre l’intense contestation sociale et la pression des marchés, le gouvernement espagnol a choisi jeudi 27 septembre de réduire son budget 2013 en privilégiant la baisse des dépenses et en annonçant un calendrier de réformes économiques afin de réduire le déficit public. 58% du plan sera donc consacré à la baisse des dépenses publiques contre 42 % de création de nouvelles recettes.

« Il s’agit d’un budget de crise qui vise à sortir de la crise (…). Dans ce budget, l’ajustement des dépenses est supérieur à celui des revenus », a déclaré Soraya Saenz de Santamaria, la porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres.

Ce budget d’austérité devrait permettre de récupérer 39 milliards d’euros en 2013, selon le gouvernement conservateur espagnol, qui s’est engagé à réduire le déficit public à 6,3% du PIB en 2012, puis à 4,5 % en 2013.

Une baisse des dépenses

Madrid est contraint de diminuer les dépenses sur tous les postes : celles des ministères seront réduites de 8,9% en 2013. Les fonctionnaires ne sont pas épargnés : leur salaire mensuel sera gelé pour la troisième année consécutive.

Les augmentations de la TVA (de 18 à 21%), ainsi que des impôts sur les sociétés et sur les revenus, adoptées en 2012 sont maintenues. De nouveaux prélèvements ont été crées, comme la taxe sur les gains de loterie, à hauteur de 20%, qui devrait ainsi rapporter 824 millions d’euros à l’État.

Les pensions de retraite, les bourses dans l’éducation et les intérêts de la dette publique, sont les seuls postes qui augmenteront en 2013. 

Un nouveau plan de réformes 

Un plan de 43 réformes structurelles a également été approuvé par le gouvernement espagnol, dont « la mise en marche d’une autorité budgétaire indépendante ». L’objectif : en finir avec les dépenses qui creusent le déficit, et « anticiper les dérapages qu’il pourrait y avoir dans le budget », a déclaré la porte-parole. Ses réformes, qui ont pour but de rassurer les marchés, ont été saluées par le commissaire aux Affaires économiques de l’Union européeene, Olli Rehn, qui sont pour lui des « mesures concrètes, ambitieuses et bien ciblées ».

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