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Alors que le Moyen-Orient et le Maghreb continuent de manifester contre la diffusion de la bande-annonce du film « Innocence of Muslims », les mouvements de protestations envahissent désormais l’Occident.
L’UMP doute de l’autorité du gouvernement
Samedi 15 septembre, plusieurs musulmans de mouvance salafiste se sont retrouvés devant l’ambassade des États-Unis, à Paris. Les manifestants se sont rapidement retrouvés sous le contrôle des forces de police et une enquête a été ordonnée afin de déterminer les noms des organisateurs du mouvement.
L’évènement a largement été repris à droite, alors que la bataille politique fait rage entre les deux principaux candidats à la présidence de l’UMP, François Fillon et Jean-François Copé.
François Fillon s’est étonné, lors d’une réunion de militants UMP, qu’une telle manifestation puisse s’être déroulée place de la Concorde, près du palais présidentiel.
Jean-Marc Ayrault veut faire preuve de fermeté
Son adversaire Jean-François Copé, a pour sa part demandé « que toute la lumière soit faite sur les raisons qui peuvent expliquer qu’une telle manifestation non autorisée puisse se réaliser en plein Paris ».
Face à cette tentative de récupération politique de la droite, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a affirmé à l’AFP que la « manifestation était interdite » et que « les policiers ont fait leur travail ».
« Le gouvernement a l’intention de faire preuve de fermeté. Les musulmans de France respectent la République et il n’est pas question d’importer ce conflit du fait d’éléments minoritaires », aurait affirmé le Premier ministre.
152 contrôles d’identité
À la suite de cette manifestation qui a réuni près de 250 personnes, 152 manifestants ont été interpellés pour un contrôle d’identité. Une seule personne a été placée en garde à vue, un mineur qui aurait été violent envers les forces de police, dont quatre membres ont été blessés.
La plupart des manifestants ont répondu à l’appel diffusé par SMS ou par Twitter. Un message appelait « les frères » à se rassembler. Puis l’appel a été relayé et les messages ont été captés par les forces de police qui ont pu anticiper la manifestation en se rendant sur place avant les participants.