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Oscar Pistorius: les prothèses de son adversaire l’ont handicapé

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Il est né sans péronés et a dû être amputé alors qu’il n’avait que onze mois. Début 2004, alors qu’il vient de subir une grave blessure du genou au rugby, il s’initie à la course pour se remettre de son accident et participe dès l’été aux Jeux Paralympiques d’Athènes, où il remporte le 200m.

L’IAAF l’empêche de courir auprès des valides

En 2008, alors que le coureur souhaite participer aux Jeux Olympiques aux côtés d’athlètes valides, la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) se base sur un rapport du professeur Peter Brüggemann, de l’université du Sport à Cologne, qui conclut que les prothèses d’Oscar Pistorius lui donnent un avantage sur les coureurs valides.

Le Tribunal arbitral du sport lui donne raison

Combatif, il dépose un recours au Tribunal arbitral du sport, qui finira par le blanchir de tout soupçon, l’autorisant à participer aux JO, dont il échouera aux qualifications pour 70 centièmes de seconde. Il prendra toutefois part aux Jeux Paralympiques de Pékin, dont il repartira avec 3 médailles d’or (100m, 200m et 400m).

Les Championnats du monde

Il parvient à se qualifier en 2011 pour les Championnats du monde de Daegu auprès des coureurs valides, où il remporte la deuxième place du 4x400m et se hisse en demi-finale du 400m. En 2012, il participe aux Championnats d’Afrique de Porto-Novo et s’impose deuxième au 4x400m ainsi que pour le 400m.

Londres 2012

Pourtant, c’est sa qualification aux Jeux Olympiques 2012 de Londres qui le rend le plus fier. Il échoue pourtant aux portes de la finale du 400m et entend se rattraper aux Jeux Paralympiques quelques jours plus tard.

Mais à la finale du 200m T44, c’est le drame : le Brésilien Alan Oliveira lui vole la première place dimanche 2 septembre 2012. Interrogé après la course, il met en cause les trop longues prothèses de son adversaire, qui lui donneraient un avantage sur lui et rendraient la course inéquitable.

Conscient que ses propos ont heurté le gagnant de la médaille d’or, il présente ses excuses pour avoir porté ces accusations à l’arrivée de la course, mais réaffirme ses suspicions quant à la longueur des prothèses et se réjouit de pouvoir en discuter prochainement avec le Comité international paralympique.

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