[image:1,l]
Xavier Bertrand, 47 ans, Nathalie Kosciusko-Morizet, 39 ans, Bruno Le Maire, 43 ans, sont tous anciens ministres. Ils veulent tous les trois se présenter à la présidence de l’UMP, mais n’ont pas forcément leurs 8000 signatures, d’où l’idée de Xavier Bertrand de mettre en place un « ticket générationnel » capable d’éviter une bataille uniquement entre Jean-François Copé et François Fillon. « Ce serait une manière d’incarner le renouveau, de proposer des méthodes très différentes avec des personnes qui ont de l’ambition et qui l’assument », explique Xavier Bertrand.
Une idée qui peine à convaincre
S’il assure être parvenu à obtenir les 8000 parrainages militants, Xavier Bertrand est certain de remporter la victoire si les forces de ces trois quadras s’unissent. Cependant, les anciens ministres concernés n’ont pas l’air plus emballés que ça : Nathalie Kosciusko-Morizet n’est « ni très ouverte ni très enthousiaste », selon un de ses proches ; quant à Bruno Le Maire, il aurait déclaré : « Que signifie un ticket générationnel si les trois ont des positions différentes sur la question européenne ou les pratiques économiques ? »
Incarner l’alternance
« Tout ticket n’est possible que s’il y a un accord sur le fond », précise Xavier Bertrand. Seulement voilà, s’ils sont trois à se présenter pour un seul poste, que vont récupérer les deux autres ? Tout porte en effet à croire que NKM et Bruno Le Maire ne se satisferont pas d’un poste de vice-président ou de secrétaire général. « On propose que les postes dans le ticket soient attribués en fonction du nombre de parrainages obtenus », explique-t-on dans l’entourage de Xavier Bertrand.
Vers un éventuel ralliement
Si ce « ticket générationnel » ne voyait pas le jour, l’ancien secrétaire général de l’UMP pourrait se rallier à l’un des deux candidats. « Un ticket avec Copé n’est pas non plus exclu, vous savez, la politique, ce n’est pas passer des réveillons de Noël ensemble ! », a déclaré le député Gérald Darmanin, proche de Xavier Bertrand. Et les rumeurs contradictoires se multiplient sur un possible ralliement côté Fillon ou Copé.
En attendant, Xavier Bertrand fait durer le suspense et a annoncé qu’il donnerait sa décision le 16 septembre prochain, soit deux jours avant le dépôt officiel des candidatures à la présidence du parti.
L’idée d’un troisième homme est donc loin d’être gagnée pour Xavier Bertrand, qui est conscient que « de toute manière, la victoire n’échappera pas à François Fillon ».