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Qui sont les hommes à l’origine du film anti-islam?

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Un certain Sam Bacile. C’est le nom qui circule dans la presse depuis que des émeutes consécutives à la publication de la bande-annonce du film « Innnocence of Muslims » ont éclaté au Maghreb et au Proche-Orient.

Le faux Sam Bacile que tout le monde recherche

Sam Bacile – pseudonyme utilisé par le réalisateur du film – a été présenté par les médias comme étant un israélo-américain, promoteur immobilier et réalisateur amateur. Ce dernier aurait récolté 5 millions de dollars auprès d’organisations juives afin de financer un long métrage de 120 minutes.

Quelques jours plus tard, l’identité était révélée fausse et la recherche des véritables auteurs du film polémique commençait.

C’est dans un article du New York Times que certains noms ont commencé à filtrer. Tout d’abord un certain Steve Klein, producteur. Steve Klein, vétéran de la guerre du Vietnam, dont le fils a été blessé en Irak, est connu en Californie pour son engagement en faveur des actions antimusulmanes.

Interviewé par le quotidien new-yorkais, Steve Klein avoue avoir réalisé son objectif. « Nous avons atteint les personnes que nous voulions atteindre. »

« Et je suis sûr qu’en dehors de l’émotion provoquée par la sortie du film, une petite partie de ces gens vont se rendre compte à quel point Mahomet était violent. »

Des acteurs embauchés pour tourner… dans un autre film

C’est une des actrices qui apparaît dans le film qui en apprendra plus sur ce certain Sam Bacile. Dans une interview au New York Times, celle qui joue le rôle de la mère dans le long métrage explique qu’elle a été embauchée pour tourner un film dont le nom devait être « Desert Warriors ». Elle estime ainsi s’être fait dupée par les directeurs de la réalisation et de la production.

« Lorsque j’ai regardé le trailer, rien ne ressemblait à ce que nous avions tourné. Il n’y avait même pas de personnage du nom de Mahomet dans le film », explique-t-elle.

L’actrice explique ainsi qu’elle a réussi à contacter le réalisateur du film, Sam Bacile, mercredi 12 septembre. Ce dernier lui aurait expliqué avoir envisagé la réalisation d’un tel film dans un esprit de vengeance envers les meurtres commis par les musulmans.

Terry Jones, le pasteur qui brûle des Corans

Finalement, pour achever l’inventaire de l’équipe, un certain Terry Jones est également entré dans la danse à l’occasion de la réalisation de « Innocence of Muslims ».

Terry Jones est un pasteur de Floride bien connu des États-Unis et, plus récemment, du monde entier. Cet islamophobe convaincu s’est fait remarquer dès 2010 lorsqu’il a menacé de brûler un exemplaire du Coran. Une menace qu’il a mise à exécution dès l’année suivante.

Mercredi 12 septembre, le général Martin Dempsey, chef d’état-major des armées, a contacté lui-même le pasteur de Floride afin de lui demander de retirer son soutien du film.

Sam Bacile serait-il ce chrétien copte de Los Angeles ?

Dans cette véritable chasse à l’homme organisée aux États-Unis, les enquêteurs sont également sur la piste d’un chrétien copte. Nakoula Basseley Nakoula, 55 ans, a été interviewé jeudi 13 septembre par des journalistes américains. Ce dernier habiterait dans la banlieue de Los Angeles et aurait reconnu avoir participé, au moins matériellement, à la production du film.

Si ce dernier nie être le réalisateur du film, certaines pistes ont pourtant été soulevées par les journalistes. L’adresse correspondant au téléphone mobile de Sam Bacile rejoindrait directement l’adresse de Nakoula Basseley Nakoula. Autre piste, celle des documents du tribunal fédéral qui indiqueraient qu’un des pseudonymes utilisés par Nakoula Basseley Nakoula ne serait autre que… Nicola Bacily. Ce copte a déjà été condamné en 2010 à 20 mois de prison pour fraude bancaire.

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