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Après deux mois d’insouciance, revoilà les élèves sur le chemin de l’école. Devoirs, lectures, dictées, interrogations, récitations… Douze millions d’élèves rentrent en classe ce mardi, et l’information ne semble pas passionner la presse quotidienne. Ont-ils épuisé tous les sujets à l’avance, n’ont-ils plus d’idées ? Les pure-players semblent plus inspirés que la presse papier cette année…
La rentrée ne fait pas recette
Le Figaro ne revient pas sur la rentrée scolaire à proprement parler mais sur la déclaration du ministre de l’Éducation Vincent Peillon qui a annoncé un assouplissement de la carte scolaire.
« Instaurée en 1963 pour réguler le flux de l’offre et de la demande, la carte scolaire a connu au fil du temps des dévoiements. Contournement du système grâce à un carnet d’adresses bien fourni ou à une domiciliation de l’enfant chez un parent habitant près d’un établissement réputé, mouvement vers l’école privée perçue comme seule alternative… Autant d’éléments allant dans le sens d’une carte scolaire revisitée. »
Un avis qui semble partagé par certains parents…
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Le Monde se lance, lui, dans un article très général sur le nombre d’écoliers et les priorités de cette rentrée.
« Au total, 6,7 millions d’écoliers, 3,3 millions de collégiens et 2,1 millions de lycéens, dans les établissements publics et privés, vont retrouver en classe environ 850 000 professeurs. Parmi les nouveautés de cette année, figurent l’entrée en vigueur de la réforme du lycée en classe de Terminale pour mieux préparer les élèves à l’enseignement supérieur et améliorer l’orientation ; l’allongement des vacances de la Toussaint à deux semaines pleines ; et des assistants chargés de prévention et de sécurité. »
Une annonce, cependant : les professeurs du collège Eugène Leroy, à Bergerac (Dordogne), seront en grève mardi après-midi pour protester contre la fermeture de la cinquième classe de 3e – le seuil administratif n’étant pas atteint pour permettre à cette classe d’exister…
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La rentrée dans l’Oise
Le Parisien propose quant à lui les chiffres de la rentrée dans l’Oise.
« D’abord, les classes. Quarante-six d’entre elles sont menacées de fermeture dans le premier degré, alors que trente et une, au maximum, pourraient ouvrir. Côté effectifs, à noter une légère baisse dans les écoles publiques (- 217 élèves) tandis que leur nombre progresse sensiblement dans les collèges (+ 596) et dans l’enseignement privé (+ 341). »
Des fermetures de classes plus nombreuses que les ouvertures, insuffisance des postes pour assurer le remplacement des professeurs absents et des moyens supplémentaires contre la violence scolaire… Des exemples parmi d’autres des défis auxquels doit faire face le gouvernement…
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Le problème du stress à l’école
Que l’on soit directement concerné ou pas par cette rentrée, on ne peut pas s’empêcher d’avoir nous aussi « la boule au ventre ». C’est sous cet angle que Le Huffington Post a choisi de traiter le sujet : « Rentrée : comment aider l’enfant à vaincre sa timidité. »
« L’analyse des résultats d’un échantillon de plus de 4400 élèves américains a permis d’établir un lien entre timidité et mauvais résultats à l’école. Les élèves les plus sages prendraient même le risque de se voir dépassés par les autres, pour finalement s’effacer de la classe jusqu’à devenir invisibles aux yeux du groupe. Et la timidité est un phénomène qui peut inhiber l’enfant très tôt, dès la maternelle. »
Si l’école peut être un lieu de souffrances, de nombreuses solutions peuvent toutefois être apportées pour remédier à cette handicapante timidité…
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Un problème sur lequel se penche aussi Le Nouvel Observateur avec un témoignage d’Angelique Cimeliere, psychologue clinicienne : « Psychologue, j’encourage les parents à ne pas stresser leurs enfants ». Comment gérer ces angoisses ?
« Les réponses des parents doivent être claires, structurées et structurantes. Le parent ne doit surtout pas montrer son stress à l’enfant. Il doit trouver en vous un pilier rassurant. Pour lui, vous êtes son modèle. Rien ne peut vous ébranler. Alors, une rentrée scolaire ne doit pas vous effrayer. Si jamais le stress vous étreint malgré tout, retenez-vous quelque temps ou parlez-en à votre entourage sans débordement et surtout pas en présence de votre enfant. »
Quels sont les pièges à éviter pour réussir sa rentrée ? S’agit-il seulement de la rentrée du petit dernier ou celle des parents ? Tant de questions qui ne resteront donc pas sans réponses…
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Les difficultés du système éducatif français
Le site d’information Atlantico a, quant à lui, posé la question du déclin de l’Éducation nationale en France. Maryline Baumard, journaliste spécialiste de l’éducation au journal Le Monde, Philippe Tournier, proviseur du lycée Marcelin Berthelotau à Saint-Maur-les-Fossés et secrétaire général du principal syndicat de chefs d’établissement (SNPDEN-UNSA), et le journaliste Roger Celestin dressent la triste liste des difficultés du système éducatif français.
« Il n’y a pas une méthode, et les pratiques réelles sont aujourd’hui très diverses, souvent bien éloignées de ce que certains imaginent. En revanche, notre système vit sous une pression anormale liée au fait que le diplôme de formation initiale formate la vie professionnelle et sociale ultérieure nettement plus que dans la plupart des pays similaires où le « jeu » social reste ouvert, même pour celui qui n’aurait pas réussi à l’école. Il s’en suit un climat de stress absolument insolite tant chez les élèves, leurs parents que les personnels, qui se manifeste, par exemple, par le rapport un peu pathologique que nous entretenons aux notes. »
Pour eux, une seule solution : le retour au bon sens !