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Statut de Jérusalem: Barack Obama impose sa loi aux délégués

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Séance houleuse, dans la soirée de mercredi 5 septembre, à la convention nationale démocrate de Charlotte (Caroline du Nord). En débat, une exigence personnelle de Barack Obama : le Président est intervenu personnellement pour imposer un amendement au programme de gouvernement, que les délégués avait adopté la veille, afin que celui-ci fasse référence à Jérusalem, « capitale d’Israël », et à « Dieu ».

Une séance houleuse

« Le président Obama reconnaît Jérusalem comme la capitale d’Israël et notre programme de gouvernement devrait aussi le faire », avait déclaré en séance le gouverneur de l’Ohio Ted Strickland, qui préside la commission en charge de la rédaction du programme, en présentant aux délégués un amendement incluant ces deux références au programme.

L’adoption d’un amendement se fait par acclamation à la majorité des deux-tiers. Lors du premier vote, les deux camps ont semblé à égalité. Le président de séance, le maire de Los Angeles, Antonio Villaraigosa, a décidé de procéder à un second tour de scrutin à l’issue duquel il a estimé que le « oui » l’avait emporté – alors que le résultat semblait similaire – et des cris de protestations se sont élevés dans la Time Warner Cable Arena.

La question d’Israël, un sujet politiquement sensible

En 2008, le programme adopté à la convention démocrate de Denver dans le Colorado affirmait que « Jérusalem est, et restera la capitale d’Israël ». La question est sensible car elle détermine pour une large part le soutien de l’électorat juif, mais aussi en raison des répercussions qu’un changement de doctrine pourrait avoir sur la situation au Proche-Orient. « Le peuple d’Israël doit pouvoir savoir que l’Amérique le protège, » a déclaré un délégué présent.

L’absence de la référence à Dieu et à Jérusalem avait été critiquée au sein même des rangs démocrates.

Mitt Romney s’en mêle

L’occasion était trop bonne pour des républicains très critiques de la gestion de la question d’Israël par l’administration en place. Mitt Romney, l’adversaire républicain de Barack Obama le 6 novembre prochain, s’est fendu d’un communiqué dénonçant l’attitude des démocrates, qui selon lui, ont « adhéré au refus honteux du président Obama de reconnaître que Jérusalem est la capitale d’Israël ».

La position officielle de l’administration Obama, rappelé il y a quelques semaines par un officiel, est que le statut final de Jérusalem devra être défini par les deux parties, Israéliens et Palestiniens.

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