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Une campagne contre la prescription systématique de somnifères

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Près d’un tiers des Français de plus de 65 ans consomme des somnifères de manière chronique. Or, selon la Haute autorité de la santé, dans 50% des cas, ces traitements ne seraient pas indiqués. Les effets indésirables peuvent être en effet nombreux.

Lancer une campagne de sensibilisation

Si les personnes âgées ont souvent bien du mal à trouver le sommeil, seulement une à deux plaintes sur dix relèveraient de l’insomnie véritable. « Seulement 10 à 20% des plaintes du sommeil peuvent relever d’un traitement par somnifères, mais toujours de courte durée, en prévoyant l’arrêt dès la prescription », explique Jean-Luc Harousseau, président du collège de la HAS. « Les techniques de relaxation et les thérapies cognitivo-comportementales peuvent être appropriées pour soigner les insomnies. »

Ce constat oblige la Haute autorité de la santé à lancer une campagne de sensibilisation pour le personnel soignant mais aussi pour les patients eux-mêmes.

Prendre des somnifères sur une courte période

La HAS souhaite aussi rappeler que la prescription et le renouvellement de somnifères ne doivent pas être systématiques. Et sa consommation doit se faire sur une courte période allant de quelques jours à 4 semaines maximum : « Ils ne doivent pas être prescrits sur une longue durée, d’autant plus que leur efficacité diminue avec le temps », précise la Haute autorité de la santé.

Les personnes âgées les plus concernées

Si la HAS concentre son attention sur les personnes âgées, c’est qu’elles sont d’autant plus exposées aux risques des somnifères que leur résistance physique est moindre et leur métabolisme plus lent. Par ailleurs, l’interaction des somnifères avec d’autres médicaments accroît les risques de chutes, les risques d’accidents lors de la conduite, les troubles de la mémoire ou de l’attention, mais aussi une dépendance.

En novembre, la HAS organise une plénière nationale avec l’ensemble des professionnels et des patients afin de renforcer la diffusion de l’information et réfléchir à de nouvelles actions pour stopper la prescription systématique des somnifères. 

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