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Anne Lauvergeon, une directrice générale «Atomic» pour la BPI?

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Que de noms ont circulé au cours des derniers mois, des dernières semaines… Il faut dire que la direction générale de la future Banque publique d’investissement (BPI) n’est pas n’importe quel poste et qu’elle vaut sans doute plus d’un ministère.

À la recherche de l’oiseau rare…

Au début de l’été, le nom de Ségolène Royal avait été évoqué… Ces dernières semaines, le jeune député – et numéro deux du PS – Guillaume Bachelay semblait en pole position. Un choix qui aurait été éminemment politique, mais peut-être trop risqué car, si le poste requiert indéniablement un sens politique aiguisé, l’expérience des affaires et, éventuellement, de l’univers de la banque ne saurait être un luxe.

Dans ces conditions, l’éventail des possibles se réduit considérablement. Mais, à l’approche de l’arbitrage élyséen définitif, parmi une flopée d’inspecteurs des finances, un candidat ou, plutôt, une candidate semble tenir la corde. La perle rare, ce serait elle, nous dit-on, et à y réfléchir, oui, Anne Lauvergeon semble disposer de tous les atouts pour ce poste – et même plus encore.

Les nombreuses vies d’Anne Lauvergeon

Labellisée « Élysée Mitterrand » – elle fut le sherpa de l’ancien président de la République -, elle n’en est pas moins une femme libre, qui a refusé de s’enfermer dans une logique partisane. Serviteur de l’État d’abord, puis grande industrielle, elle a su collaborer avec les pouvoirs successifs – au point que son nom est de ceux qui ont sans doute le plus circulé au cours des quinze dernières années lorsqu’il s’agissait d’ouvrir un gouvernement à la « société civile ».

Suspectée, un temps, de bienveillance à l’égard de la présidence Sarkozy, elle a regagné une sorte de virginité à gauche avec sa violente éviction d’Areva à l’été 2011, puis sa nomination à la tête du conseil de surveillance du quotidien Libération. Elle est aujourd’hui parfaitement « Hollando-compatible ».

Un signal fort pour un outil stratégique

Sa nomination serait un signal fort. Politique quand il le faut, dotée d’une forte culture de l’entreprise, elle est aussi réputée pour l’énergie avec laquelle elle mobilise les équipes qui lui sont confiées.

Premier des 60 engagements de François Hollande, la BPI a connu une gestation difficile en raison de négociations ardues entre l’État et la Caisse des Dépôts – du vieil ami du président, Jean-Pierre Jouyet –, détenteurs chacun pour moitié du capital de la BPI, et au sein même des structures de l’État, entre l’Élysée et Bercy notamment. L’enjeu est de taille : une force de frappe de 35 à 40 milliards d’euros et la perspective, notamment, de relancer le financement des PME.

Fin du suspense : au plus tard mercredi 17 octobre

>> Lire le portrait d’Anne Lauvergeon

 

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