Le ministre du Redressement productif a fait s’envoler le nombre de ventes de marinières de la marque bretonne ce week-end. Après la publication de sa photo en une du Parisien Magazine vendredi 19 octobre, sur laquelle il pose vêtu du célèbre haut marin, les ventes ont augmenté de 60% à 65%.
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Flambée des ventes
Jean-Guy Le Floc’h, le patron de la société bretonne Armor-Lux qui fabrique les marinières, a indiqué que la publication de la couverture du Parisien Magazine vendredi 19 octobre avait entraîné une hausse considérable des ventes de marinières. Pour la seule journée de samedi 20 octobre, la société a enregistré 60 à 65% d’augmentation des ventes par rapport au samedi précédent. Arnaud Montebourg, qui posait pour défendre le « made in France », a réussi son coup.
Arnaud Montebourg vend mieux que Miss France
Sur Internet, le site de la marque bretonne a enregistré un pic de fréquentation, avec plus de 7000 visites contre 2000 en temps normal. Jean-Guy Le Floc’h a qualifié d’ « incroyable » l’engouement pour cet indémodable vêtement à rayures. Une opération « tout bénéf’ » pour Armor-Lux, qui, après avoir fait de Miss France 2011 l’égérie de sa marque, n’avait pas enregistré de pic de ventes particulier lors de son élection.
« L’industrie française a été sacrifiée sur l’autel de la mondialisation »
Le patron d’Armor-Lux a par ailleurs soutenu l’initiative du ministre qui s’est posé en fervent défenseur des produits français. « Je trouve cela tardif comme message, mais c’est très courageux », a-t-il déclaré, estimant que « l’industrie textile française a été sacrifiée sur l’autel de la mondialisation ». « Ça me fait plaisir de constater que la commission européenne et l’OMC ne sont pas contentes : au moins, les gens se posent enfin les vraies questions », a-t-il ajouté.
Armor-Lux, pas si « made in France »
Armor-Lux, fondée en 1938, emploie 600 personnes, dont 380 dans ses usines de Quimper. Mais une bonne partie de sa production est délocalisée. Le PDG de la société rappelle à ce titre que leurs produits sont fabriqués « à 40 % en France, 45 % au Maghreb, 10 % en Europe de l’Est et 5 % en Asie, essentiellement en Inde. […] C’est de Tunisie que vient l’essentiel des vêtements techniques », à savoir, les uniformes de la RATP, de La Poste ou encore de la police nationale, fournis par la société bretonne. « On ne tiendrait jamais les prix si on devait produire en France », ajoute M. Le Floc’h. Mais qu’on se rassure : la marinière d’Arnaud Montebourg, elle, est bien 100% « made in France ».
