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CGPME: les 20 mesures pour dynamiser les exportations françaises

 

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La tribune de Jean-François Roubaud, président de la CGPME

Les contre-performances du commerce extérieur français se sont aggravées avec  un déficit commercial qui a atteint, en 2011, le niveau record de 69,6 milliards d’euros. Une faute à imputer à la difficulté que rencontrent les PME pour grandir mais également à la culture entrepreneuriale française qui ne conduit pas spontanément les PME à se projeter à l’international comme le reflète la structure de notre tissu exportateur. Si la France soutient la compétition sur les grands contrats, la trop faible présence des PME sur les marchés extérieurs diminue considérablement sa force de frappe commerciale.
 
Deux évolutions inquiétantes doivent être soulignées. Le nombre de PME françaises exportatrices, qui était déjà considéré comme insuffisant, a baissé de façon préoccupante au cours des dernières années : elles sont passées de 120 000 à 95 000 sur la période 2002-2012. Comparativement, le nombre de PME exportatrices est évalué à 400 000 en Allemagne (entreprises du Mittelstand) et 200 000 en Italie. Dans le même temps, la contribution des PME indépendantes au chiffre d’affaires total à l’export de la France est passée sous la barre des 18 %. 
 
Les ministres du commerce extérieur successifs ont bien pris conscience de cette dangereuse évolution et ont tous cherché à inverser la tendance en favorisant la mise en place de dispositifs volontaristes pour améliorer l’accompagnement des PME à l’export. Mais le manque d’appétence de la part  des PME  pour s’ouvrir sur l’extérieur est certainement l’un des freins  essentiel qu’il faut impérativement parvenir à neutraliser.
 
Pour que les PME réussissent à l’exportation, il faut avant tout leur donner la confiance et l’envie de se projeter à l’international, il faut les accompagner pour bâtir une stratégie d’exportation sur le long terme plutôt que de considérer l’exportation comme une simple activité d’appoint. Il faut les inciter également à lier étroitement innovation et exportation pour favoriser la montée en gamme des produits et services français
 
Cela nécessite d’appréhender l’entreprise dans sa globalité et d’apporter des solutions à un certain nombre de questions : aborder la fiscalité sous un angle plus incitatif, améliorer les relations entre les grands groupes donneurs d’ordre et les PME sous-traitantes, prendre en compte le niveau du coût du travail qui défavorise les PME françaises, les aider à se doter de ressources humaines dédiées à l’export en particulier.
 
C’est seulement par cette approche d’ensemble qu’il sera possible de dynamiser les exportations françaises. L’export doit donc réellement devenir une priorité du gouvernement français et  des mesures emblématiques et incitatives doivent être retenues pour  « booster » les PME françaises à l’international.

Les 20 propositions de la CGPME

sectorielles sur les opportunités de marchés.
 
export.
 
les chiffres mensuels du commerce extérieur.
 
 
l’export dans le champ des dépenses éligibles au crédit impôt export.
 
 
entreprises bénéficiaires certains avantages, notamment fiscaux.
 
et les imposer au taux réduit de 19% pour les quatre exercices suivants, à compter de la date 
d’obtention du statut de JEE.
 
processus de révision de la législation  européenne  sur les instruments de défense 
commerciale.
 
de défense commerciale.
 
remédier au déséquilibre existant dans le domaine des marchés publics.
 
pays tiers qui interviennent sur le marché intérieur.
 
procédure de détection et d’élimination des offres anormalement basses.
 
pendant les 12 premiers mois.
 
embauche d’un commercial export.
 
temporaire de plusieurs PME pour exporter.
 
caution des grands contrats, à l’obligation de confier une part des activités de sous-traitance 
ou de co-traitance à des PME françaises ou européennes.
 
entreprise s’engageant à mettre son expertise internationale au service d’une PME novice à 
l’export.
 
l’activité « assurance-prospection » de la Coface, dans le cadre de la future Banque Publique 
d’Investissement (BPI).
 
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