[image:1,l]
François Hollande s’est rendu à Échirolles. Le président de la République, accompagné de Manuel Valls, s’est exprimé peu avant 21 heures et a fait part de sa « solidarité au nom de la France toute entière ». « Tout est fait pour retrouver les auteurs de ces crimes odieux » a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’ « une fois appréhendés, ils seront traduits devant la justice pour recevoir la condamnation qu’ils méritent », peu de temps avant l’annonce des deux interpellations.
« Je suis là pour apporter sécurité, justice et réussite »
Bien que ce déplacement ait été annoncé au dernier moment, de nombreux habitants du quartier attendaient les deux hommes politiques à l’entrée de l’immeuble de la mère de Kevin, un des deux jeunes tués vendredi 28 septembre. Soudain, François Hollande est interpellé par une femme sur l’insécurité du quartier : « Échirolles, c’est devenu le Texas, Monsieur le Président ! », lance une habitante du haut de son balcon. « J’ai voté pour vous. Tous ces gens-là ont voté pour vous ! », s’exlame-t-elle. Visiblement ému, le Président répond aussitôt : « Je suis là pour apporter sécurité, justice et réussite ».
Nouvelle intervention des forces de l’ordre : dix personnes interpellées
La visite de François Hollande s’est déroulée peu avant l’annonce des deux interpellations, deux frères militaires originaires du quartier de la Villeneuve, dans la banlieue de Grenoble.
Une nouvelle opération des forces de l’ordre a eu lieu ce mardi 2 octobre, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre à l’arme blanche de Kevin et Sofiane, 21 ans, vendredi 29 septembre. A 6 heures du matin, une cinquantaine de policiers ainsi que le Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN), ont investi le quartier de La Villeneuve et la Village Olympique, près de Grenoble.
Des appartements ont été perquisitionnés et une dizaine de personnes, âgées de 18 à 22 ans, ont été interpellées et placées en garde à vue. La mère des deux frères militaires arrêtés la veille aurait également été interpellée.
Un appel à l’apaisement dans le quartier
Quatre jours après le drame, les appels au calme se multiplient : « Nous appelons tous les élèves, tous les jeunes d’Echirolles et d’ailleurs, tous les parents, à la dignité et à l’apaisement », ont déclaré les professeurs du lycée Marie Curie d’Echirolles, où Kevin et Sofiane avaient été scolarisés. « Les seules réponses face à un tel drame sont celles de la fraternité de la solidarité et de la non violence », ont-ils ajouté.
Une cellule d’écoute encadrée par deux psychologues, un médecin conseil de l’inspection académique et une infirmière a été ouverte.
Aurélie Noubissi, la mère de Kevin, a déclaré vivre un « cauchemar éveillé », avant d’ajouter : « Mais on est aussi réconfortés par l’élan de solidarité qu’il y a tout autour de nous. Cela me touche beaucoup, ça montre que ce pays a encore une âme ». Une marche blanche à la mémoire de Kevin et Sofiane se déroulera mardi 2 octobre à Echirolles, en fin d’après-midi.