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Emplois à domicile: après les «pigeons», les «dindons»

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Jusqu’à présent, les particuliers qui rémunéraient un employé à domicile avaient le choix entre une déclaration au salaire réel et une déclaration au forfait sur la base du Smic. Or, dans son projet de budget de la Sécurité sociale pour 2013, le gouvernement prévoit que ces particuliers employeurs soient contraints de payer les cotisations sociales de leur employé sur le salaire réel.

« We are not #dindons ! »

Un nouveau mouvement s’est donc créé pour manifester son mécontentement : « We are not #dindons ! ». Après l’immense écho qu’ont rencontré les « pigeons », ce sont les employés à domicile qui expriment leur colère : « Nous, les nourrices, femmes de ménage, professeurs particuliers, aides des personnes âgées ou handicapées, jardiniers, réparateurs… voulons continuer à travailler légalement et à un prix supportable pour faciliter la vie de nos clients, parents, enfants et personne âgées », lancent-ils.

Manifestation de colère aussi du côté des employeurs : « Nous, mères et pères de famille avons absolument besoin de cette aide pour continuer à travailler et élever nos enfants dans les meilleures conditions. Et la plupart d’entre nous ne pourrons pas assumer une augmentation de 25 à 40% du coût horaire de ces aides », s’insurgent-ils. 

Aider le budget de la Sécurité sociale

Avec cette mesure, le gouvernement entend non seulement améliorer la protection sociale d’environ 1,4 million de salariés à domicile mais aussi générer 475 millions d’euros de recettes supplémentaires pour la Sécurité sociale. Or, pour les « dindons », « cela va entraîner la destruction de dizaines de milliers d’emplois et va compliquer la vie de millions de familles, sans aucun bénéfice social ou fiscal. »

En 1992, en allégeant les charges sociales sur les emplois à domicile, Martine Aubry avait en effet permis la création de centaines de milliers d’emplois à domicile.

Conséquences directes sur le quotidien

Pour le mouvement, ce projet de loi aura des conséquences directes sur le quotidien des Français : « Employer un aide-soignant ou une nourrice à temps plein au sein de sa famille coûtera environ 5000 euros de plus par an par foyer ! 2500 euros à mi-temps… », expliquent-ils. Autre exemple : «  Payer 40 heures de cours particuliers à son enfant coûtera 300 euros plus cher ! »

Si sont toutefois exclues de cette nouvelle disposition les aides à domicile pour les personnes âgées, les personnes dépendantes ou handicapées, le mouvement cherche, à l’instar des entrepreneurs, à faire reculer le gouvernement. Une pétition a été lancée ce vendredi 19 octobre qui a déjà recueilli plus de 4000 signatures. Une page Facebook fait aussi l’écho de cette colère sur les réseaux sociaux.

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