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Erasmus, menacé par l’austérité budgétaire

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« En cessation de paiement »

Le plus célèbre des programmes d’échange « est à court d’argent », avait déclaré Patrizio Fiorilli, porte-parole du commissaire au budget du Parlement européen, le 1er octobre dernier. La Commission européenne a demandé aux États membres, mardi 23 octobre, une rallonge « substantielle », d’un montant de 8,9 milliards d’euros, pour pouvoir continuer à financer les bourses étudiantes Erasmus ainsi que plusieurs autres programmes à court d’argent, en raison des coupes drastiques effectuées dans le budget 2012.

Au début du mois d’octobre, l’eurodéputé français Alain Lamassoure avait déclaré que le programme d’échange universitaire pourrait être « en cessation de paiement »,  dès « la semaine prochaine ».

Victime de l’austérité budgétaire

Le budget de l’UE est financé à 80 % par les contributions des États membres, qui ont dû limiter cette année les dépenses à 129,1 milliards d’euros, soit 3,6 milliards de moins que ce qu’avait demandé la Commission européenne. Une somme qui n’inclut pas les 5 milliards d’euros que la Commission a dépensés en 2012 pour régler des factures de l’année 2011 :  « Les capitales européennes critiquent le budget demandé par la Commission, mais elles continuent néanmoins d’envoyer leurs factures à Bruxelles », a lancé Janusz Lewandowski, le commissaire européen chargé du budget. Erasmus, dont le budget s’élève à un milliard d’euros, est donc une victime de cette austérité budgétaire

Jean-Marc Ayrault : « Le programme Erasmus doit monter en puissance »

Le Premier ministre français a indiqué que « la France veut que soit offerte à tous les Européens, quel que soit leur niveau de qualification, la possibilité de se former dans un autre pays de l’Union. Aujourd’hui, l’Europe consacre 1% de son budget à cette action. Mon gouvernement demandera une augmentation sensible de cette part », a-t-il déclaré avant de souligner que « le programme Erasmus doit monter en puissance et bénéficier à un nombre plus important d’étudiants, et notamment issus des familles modestes ».

La France fait pourtant partie des sept pays – avec le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas et l’Autriche – qui refusent de financer le budget de 138 milliards d’euros présenté par la Commission européenne pour l’année 2013.

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