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Espagne-France: il faudra jouer pour gagner !

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Ce soir – mardi 16 octobre – l’équipe de France de football affronte au stade Vicente Calderon de Madrid, l’Espagne, dans le match au sommet du groupe I pour la qualification à la Coupe du Monde 2014 au Brésil. L’enjeu est de taille : si le premier du groupe – dans un an – sera qualifié directement pour la fiesta brésilienne, le second devra sortir vainqueur d’un match de barrage, piège par excellence. L’analyse d’avant-match de Guillaume Foussard.

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Les Bleus restent sur une défaite au Stade de France contre le Japon tandis que l’Espagne a facilement gagné en Biélorussie vendredi dernier 0-4.

Espérons que les Bleus ce matin au réveil n’auront pas eu la mauvaise idée de lire la presse sportive, car Français comme Espagnols sont plus que dubitatifs quant à un exploit français. Si l’Equipe ce matin titre qu’il faudrait un « malentendu » pour accrocher la rojahier le quotidien Mundo Deportivo déclarait : « la selección francesa afrontará mañana, en el Calderón, una misión imposible ante España » (la sélection française demain à Calderon sera confrontée à une mission impossible contre l’Espagne). Pourtant si les Bleus veulent accrocher l’épouvantail espagnol il serait de bon goût de  croire au moins à l’exploit.  

Des chiffres qui font peur

Depuis maintenant cinq ans les espagnols, double champion d’Europe et champion du Monde, évoluent sur une autre planète. L’équipe emmenée par Iniesta est sans nul doute l’une des meilleures sélections de l’histoire du football et les chiffres le prouvent. L’Espagne, ces cinq dernières années, a disputé 24 matchs éliminatoires pour l‘Euro ou la Coupe du Monde. Sur 24 matchs joués, 24 ont été gagnés! Pire, il faut remonter à juin 2003 pour retrouver trace d’une défaite espagnole à domicile en match officiel, contre la Grèce (0-1). Iker Casillas le portier espagnol reste lui sur 727min sans encaisser le moindre but!

Les clefs du match

Le plus difficile quand il s’agit de rencontrer l’Espagne est  de mettre en place une stratégie viable pour contrer le jeu espagnol. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que ce soir comme à leur habitude les espagnols monopoliseront le ballon dans l’entrejeu. Probable que Didier Deschamps se démarquera de Laurent Blanc qui, à l’Euro en quart de finale contre l’Espagne, avait aligné une équipe très défensive (Debuchy avait était placé au milieu de terrain pour bloquer Jordi Alba). Résultat: les bleus avaient joué la peur au ventre! Frank Ribery confirme le sentiment donné alors par les bleus: « Contre eux, lors des deux derniers matches, on a joué petit bras surtout à l’Euro ». Pour ne pas « jouer petit bras », il faudra donc prendre le risque de se découvrir face à ce qui se fait de mieux en terme de contre-attaque.    

Retrouver le chemin des buts

Karim Benzema sera aligné ce soir pour sa 54e sélection sous le maillot tricolore. L’attaquant madrilène très bon sous le maillot du Real de Madrid est en plein doute avec les bleus. Il n’a marqué qu’à 15 reprises et reste muet face au but depuis le 5 juin dernier. Pourtant ce soir,  Karim Benzema jouera face à une défense qu’il connaît par cœur puisque Iker Casillas, Sergio Ramos, Raul Albiol et Alvaro Arbeloa sont tous les coéquipier du français en club. Espérons qu’ il foulera le terrain de Vicente Calderon avec la certitude qu’il peut faire déjouer ses coéquipiers du Real de Madrid. Les déclarations de l’ancien lyonnais démontrent en tout cas une forte motivation : « Non, ce n’est pas impossible, non, ils ne sont pas imbattablesL’Espagne est une grande équipe, avec des grands joueurs, mais on peut rivaliser. Demain, ils auront en face d’eux onze guerriers».

Il faudra être hargneux

Une des autres clefs du match est sans doute la plus importante: la hargne, la rage de vaincre ! Car courir pendant 90min après le ballon, comme se sera sans doute le cas,  n’est pas une mince affaire. Il faudra défendre à dix et ne surtout pas lésiner sur le repli défensif. Les bleus ont néanmoins un avantage, ils l’ont prouvé face au Japon; ils sont puissants physiquement au milieu de terrain. Il s’agit d’un atout majeur face à une équipe qui n’aime pas être bousculée, ni agressée dans le bon sens du terme

Une défense inexpérimentée

Le dernier point d’interrogation concerne bien évidemment la défense. Si Patrice Evra du haut de ses 45 sélections fait figure de vieux briscard, la charnière centrale composée de Laurent Koscielny et Mamadou Sakho n’a effectuée qu’un match ensemble vendredi dernier face au Japon. Un match qui n’a pas donné beaucoup d’informations quant à l’efficacité du duo. Ce soir nul doute que les deux hommes auront l’occasion de montrer qu’ils sont ceux de la situation face aux attaquants ibériques.

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