Site icon La Revue Internationale

François Hollande veut tourner la page de la Françafrique

[image:1,l]

À la veille de la première tournée africaine de son mandat, François Hollande a accordé une interview à France 24, RFI et TV5 Monde, jeudi 11 octobre.

Avant Dakar et Kinshasa

Avant de s’envoler pour Dakar, où il prononcera son premier discours en tant que chef d’État en Afrique, puis pour Kinshasa, en République démocratique du Congo, où il assistera au Sommet de la Francophonie, François Hollande a exprimé son opinion sur certaines questions qu’il devrait aborder lors de ses discours.

Le chef de l’État a tout d’abord réaffirmé sa position sur la question malienne. Au Mali, où une rébellion islamiste a pris le pouvoir sur toute la partie Nord du pays, le gouvernement a demandé une intervention militaire auprès de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). La France avait déjà annoncé qu’elle soutiendrait, techniquement et matériellement, cette mission. Lors de son interview, François Hollande a ainsi précisé que la France ne ferait pas plus et n’interviendrait pas en première ligne sur ce front.

« La France n’interviendra pas au Mali, elle ne peut pas intervenir à la place des Africains », a-t-il déclaré.

Rassurer les Algériens

Face à la question algérienne, dont le gouvernement voit d’un mauvais œil cette intervention en raison de sa frontière commune avec le Nord du Mali occupé, François Hollande a affirmé qu’il s’efforcerait de « rassurer » le pays en lui rappelant qu’il s’agit de « lutter contre le terrorisme mais pas d’occuper un territoire ».

« C’est aux Africains de trouver une réponse durable au Mali, » a-t-il déclaré.

La fin de la « Françafrique » ?

Lors de sa campagne présidentielle, le candidat Hollande avait affirmé vouloir mettre un terme au concept de « Françafrique » et vouloir ainsi assainir les relations de la France avec ses alliés africains. Volonté que le chef de l’État a de nouveau exprimée lors de sa déclaration, affirmant qu’il voulait tourner la page de la Françafrique et « garantir la transparence des opérations françaises dans les secteurs miniers ou forestiers ».

Quitter la version mobile