D’ici 2013, Hadopi pourrait bien avoir le téléchargement illégal de jeux vidéos dans sa ligne de mire. Malgré un budget en baisse voulu par le gouvernement, la riposte graduée devrait bientôt s’attaquer au piratage de jeux vidéo.
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Les jeux vidéo, nouveaux ayants droit
Dans le rapport sur les autorités publiques indépendantes du projet de loi de finances 2013, les jeux vidéo devraient bientôt se rajouter à la la liste des ayants droit à la réponse graduée dès 2013. Certains acteurs de l’industrie du jeu vidéo auraient déposé en juin dernier une demande d’autorisation à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) afin de lutter activement contre le piratage. Pour l’instant, seul l’Alpa, organisme lié à la production vidéo, et quatre autres organismes concernant la musique (Sacem, SDRM, SPPF et SCPP) se trouvent sur la liste d’ayants droit aux mesures de lutte contre le téléchargement illégal de Hadopi.
Malgré une baisse de son budget, Hadopi renforce ses activités
Hadopi voit son budget passer de 10,4 millions d’euros à 9 millions d’euros pour l’année 2013, comme l’a voulu le gouvernement. Mais elle ne ralentit pas pour autant son action. Hadopi a prévu d’envoyer 1 100 000 mails d’avertissement pour la seule année 2013, presque autant qu’en deux ans d’existence. Cette importante augmentation est motivée par la mise en place d’un nouveau système d’information ainsi que par le « traitement des saisines en provenance éventuelle d’un nouvel ayant droit (le jeu vidéo) ».
Depuis quelques années, l’industrie du jeu vidéo avait multiplié les mesures prises pour lutter contre le piratage sur Internet, comme l’authentification systématique lors du lancement d’un jeu sur le Web. La France fait partie d’un groupe de cinq pays accusés d’être à l’origine de plus de la moitié du piratage mondial de jeux vidéo.