Comme tous les ans, le dernier week-end d’octobre est marqué par le changement d’heure. Dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre, on reculera l’aiguille d’une heure. Une occasion pour les gros dormeurs de rester sous la couette un peu plus longtemps… et pour la France comme dans 70 pays dans le monde, celle de faire des économies d’énergie.
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C’est l’éternelle question tous les ans : on gagne une heure ou on en perd ? À 3 heures du matin ce dimanche 29 octobre, il sera 2 heures, la nuit sera donc plus longue. Et les jours plus courts…
Pourquoi ces changements d’heure ?
L’heure d’hiver est l’heure véritable, l’heure d’été, celle qui a été changée pour faire des économies d’énergie. C’est l’Allemagne qui a inauguré ces changements d’horaires le 30 avril 1916. Elle est rapidement suivie par les Anglais le 21 mai 1916 : le Parlement met en place le British Standard Time, en avance d’une heure sur l’heure du méridien de Greenwich. L’idée est reprise par l’Irlande et l’Italie en 1966, ainsi que par la plupart des pays européens au début des années 1980.
En France, le changement d’heure a été instauré une première fois en 1916. Puis, sous Vichy, en 1940, on s’est mis à l’heure allemande et on y est resté à la Libération. Ce n’est que le 28 mars 1976, à la suite au choc pétrolier de 1973, que l’on a remis en place l’heure d’été pour faire des économies d’énergie en réduisant les besoins d’éclairage en soirée.
Des problème de santé ?
Pour Eléonore Gabarain, présidente de l’Association contre l’heure d’été double (Ached), ce changement d’heure aurait « des incidences sur la santé, provoquant fatigue et troubles du sommeil, les symptômes d’une « désynchronose' » Sans compter d’éventuels problèmes cardio-vasculaires ».
Une étude de l’institut Karolinska aurait même constaté une augmentation de 5% des crises cardiaques dans la semaine qui suit le passage à l’heure d’été.
Des économies d’énergie ?
Quant à Jean Denis, président d’honneur de l’Association pour le rétablissement de l’heure méridienne : « L’argument est très simple : nous sommes des êtres solaires, donc il est normal que nous vivions à l’heure du soleil. Or l’heure des fuseaux horaires est respectée partout, sauf en France. »
Pour lui, le changement d’heure n’a pas de vraies incidences sur les économies d’énergie : « On ne prend en compte que celles réalisées l’après-midi, et pas celles perdues le matin quand on allume la lumière ou le chauffage. Ce qui est profondément malhonnête. En réalité, sachant qu’on produit trop d’électricité en France, le changement d’heure permet de la faire passer au fur et à mesure qu’on la produit. Et, du fait de la puissance des lobbys de l’industrie nucléaire, ce sujet est tabou », conclut-il.