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Historique: le Japon bat la France 1 à 0

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[image:1,l]Hier soir au Stade de France dans un stade partiellement rempli (55 000 personnes lors du coup d’envoi) les Bleus ont subi leur première défaite sous l’ère Deschamps. Une première qui ne pouvait pas tomber plus mal à la veille de la rencontre face à l’Espagne dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde. Il aura finalement suffi aux japonais de jouer les vingt dernières minutes à fond pour décrocher la première victoire de leur histoire face face avec la France. Pendant ce temps les Espagnols se baladaient au stade de Minsk écrasant les Biélorusses 0-4 et prenant de ce fait la tête du groupe des éliminatoires devant la France.

Domination de la tête et des épaules

En première mi temps les japonais n’auront fait illusion que deux minutes en tentant d’imposer un pressing haut. Très vite les Bleus prennent la possession de la balle et réussissent à faire le jeu dans le camp nippon. La première occasion sur un corner de Jeremy Ménez à la 3e minutes aurait pu et aurait dû être décisive, dans la mesure où Laurent Koscielny prend l’avantage de la tête sur son défenseur. S’ensuit tout au long de la première mi-temps une série considérable de corners, pas moins de six en douze minutes. Les nippons sont largement dépassés physiquement et dans les airs. Seul, Shinji Kagawa le milieu offensif de Manchester United, grâce à son aisance technique amène un peu de lumière dans le jeu japonais, bien terne en première mi-temps.

Si les français manquent cruellement de réalisme on ne pourra pas leur reprocher d’avoir essayé de combiner, notamment avec un bon Karim Benzema qui se procure deux belles occasions à la 25e et 31e minute suite à un centre de Mathieu Debuchy et une passe de Olivier Giroud. A la 38e minute le coup franc du madrilène, très bien tiré, fait briller le portier japonais Eiji Kawashima.

Les Bleus finissent les 45 premières minutes avec 15 tirs pour seulement 5 cadrés. Une domination stérile qui laisse un goût d’inachevé

Une seconde mi-temps plus équilibrée

A la mi-temps comme prévu Didier Deschamps en prévision du match contre la roja fait tourner son effectif. Les parisiens Christophe Jallet et Clément Chantôme remplacent Mathieu Debuchy et Blaise Matuidi.

La possession de balle s’équilibre en deuxième période et les japonais jusqu’alors soporifiques démontrent qu’ils ne sont pas maladroits balle au pied ,notamment grâce à Shinji Kagawa replacé au centre qui illumine le jeu nippon. La conséquence arrive à la 54e minute sur une erreur de main de Hugo Lloris qui repousse une frappe de Shunsuke Nakamura, Shinji Kagawa loupe ensuite l’immanquable devant le but français.  

La rentrée de Frank Ribery à la place de Menez ravive un peu l’attaque française. Le Munichois se procure une belle occasion toute en puissance sur son côté gauche à la 73e minute.

Le coup de grâce

En fin de match l’envie de marquer des Bleus est telle, qu’elle laisse des espaces en contre attaque pour les Japonais, à l’instar de Yuto Nagatomo que Christophe Jallet a toutes les peines du monde à contrôler sur le côté gauche. Les déboulés du japonais sont à deux doigts d’être décisifs à la 83e et 84e minute. C’est finalement sur une dernière contre attaque suite à un corner français que Yuto Nagatomo et Shinji Kagawa placent une accélération redoutable. Le joueur de l’Inter de Milan sert d’un centre puissant son compatriote qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets.

Les Japonnais et leurs 3000 supporters exultent et il y a de quoi. Ce but leur permet de marquer leur histoire en remportant leur première victoire face à l’Équipe de France.

Le plus dur reste à faire

Il faudra retenir de ce match côté français, la puissance physique dégagée par le milieu de terrain et notamment un Moussa Sissoko impressionnant qui pourrait faire réfléchir le sélectionneur français en vue du match de mardi.

 Si la défense centrale était un gros point d’interrogation, elle le reste à la suite de ce match, tant Laurent Koscielny et Mamadou Sakho n’auront pas eu de travail hier soir. Si Christophe Jallet a eu plus de difficultés que Mathieu Debuchy à contrer les offensives de Yuto Nagatomo, il faut souligner à sa décharge que le japonais a été beaucoup plus inspiré en seconde période.

Côté offensif, on ne peut que souligner le cruel manque de réalisme des attaquants français et notamment d’Olivier Giroud qui devrait logiquement laisser sa place à Karim Benzema face à l’Espagne. Frank Ribery lui aura convaincu avec son entrée en jeu toute en puissance.

Il faudra donc garder l’impact physique qui sera une des clefs contre les espagnols pour les empêcher de dérouler leur jeu. Mais les Français devront surtout être plus décisifs car les Bleus n’auront sans doute pas autant d’occasions face la défense ibérique. 

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