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Ils se rêvent président: Obama, Romney… et les autres

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Les règles sont les règles… Depuis 1988, la Commission des débats présidentiels – Commission on Presidential Debates ou CPD – est chargée de l’organisation des débats entre les principaux candidats à l’élection présidentielle : ne peuvent participer que les candidats à l’élection qui obtiennent au moins 15 % des intentions de vote sur cinq sondages nationaux. En vertu de ce principe, seuls Barack Obama et Mitt Romney ont débattu à trois reprises au cours du mois écoulé. Pourtant, il n’y a pas qu’eux qui visent la Maison Blanche.

À l’invitation de l’ONG Free & Equal Elections Foundation, quatre « petits candidats » ont été invités à débattre entre eux à Chicago, mardi 23 octobre. Qui sont-ils ?

Jill Stein, femme, médecin et écolo

Médecin, née en mai 1950 à Chicago, Jill Stein est la candidate du parti écologiste. Diplomée du Harvard College (1973) et de la Harvard Medical School (1979), elle réside à Lexington dans le Massachusetts et exerce à Boston. Elle est mariée et a deux fils.

Le Massachusetts, c’est précisément là qu’elle a connu son baptême du feu électoral, candidate au poste de gouverneur en 2010 et, précédemment, en 2002 face à… Mitt Romney.

C’est le 14 juillet 2012 à Baltimore qu’elle a obtenu l’investiture du parti Vert – Green Party. Elle a choisi comme co-listière, candidate à la vice-présidence, une militante anti-pauvreté de 49 ans, Cheri Honkala.

Dans son programme, un « New Deal Vert » qui relancerait l’économie américaine mais permettrait aussi de lutter contre le réchauffement climatique, la plus grande menace actuelle, selon elle. Elle prône aussi la légalisation de la marijuana.

Jill Stein a reçu le soutien de Noam Chomsky.

Gary Johnson, l’ancien gouverneur libertarien

Né dans le Dakota du Nord en 1953, Gary Johnson a été gouverneur du Nouveau-Mexique de 1995 à 2003. Il doit sa notoriété à la guerre qu’il a menée contre la drogue et à ses opinions libertariennes : libéral économiquement mais plus progressiste sur les questions sociales.

Un temps tenté de prendre part aux primaires républicaines, il y a renoncé pour soutenir très tôt Ron Paul. Dès décembre 2011, il déclare qu’il a l’intention de solliciter l’investiture du parti libertarien. Il obtient cette investiture en mai lors de la convention nationale du mouvement.

Sur une ligne « Open borders », il est favorable à ce qu’il n’y ait pas de limites à l’immigration. En matière de drogue, il est favorable à la légalisation de la marijuana. Il est, par ailleurs, favorable à l’union civile pour les couples homosexuels. En matière de politique étrangère, il est opposé à l’interventionnisme américain en Afghanistan, en Libye ou en Syrie, comme, autrefois, en Irak.

Virgil Goode, le conservateur faiseur de roi

Cet avocat de 66 ans est le candidat du Constitution Party. Politique expérimenté, il a représenté la Virginie à la Chambre des représentants de Washington de 1997 à 2009.

Conservateur dans l’âme, il se positionne sur une ligne très droitière. Il défend notamment l’idée selon laquelle les emplois devraient être réservés aux Américains en priorité.

Curieusement, le troisième homme de cette campagne, il se pourrait que ce soit lui. Son implantation en Virginie pourrait lui permettre d’obtenir un score suffisamment élevé pour priver Mitt Romney de la victoire dans cet État – et de treize très précieux grands électeurs.

Rocky Anderson, ancien maire démocrate et avocat talentueux

Candidat du parti de la Justice, Rocky Anderson – 61 ans – est l’ancien maire démocrate de Salt Lake City. Pendant ses deux mandats, cet ancien avocat a acquis une notoriété nationale. Il était le maire à l’époque des Jeux Olympiques d’hiver de 2002, mais s’est aussi fait remarquer par son soutien à certaines causes médiatiques – les droits des homosexuels, la protection du climat, une politique de l’immigration plus souple, une justice plus juste… et l’opposition à l’intervention en Irak. Il est d’ailleurs le seul maire d’une grande ville des États-Unis à avoir soutenu l’idée d’un empeachment de George W. Bush.

Il a pris ses distances avec le parti démocrate en 2011.

Si le résultat de l’élection présidentielle parait encore bien incertain, une chose est certaine… Aucun de ces quatre candidats ne s’installera à la Maison Blanche en janvier prochain. Le meilleur d’entre eux, Gary Johnson, ne dépasse pas les 3%.

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