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Joseph Kabila, un président très controversé

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Une formation militaire

Fils de Laurent-Désiré Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila est né le 4 juin 1971 à Hewa Bora, dans Territoire de Fizi, au Congo.

Exilé en Tanzanie sous le régime de Mobutu, il est élève à l’école française de Dar es Salaam. Il rejoint son père en 1996 lors de la première guerre du Congo, et reçoit une formation militaire. Il parvient à repousser les troupes étrangères du pays lors de la guerre civile en 1998.

Après avoir quitté la faculté de droit de l’université de Makerere pour aider son père, Joseph Kabila obtient un baccalauréat en relations internationales à la Washington International University, une université d’enseignement à distance.

Président de la RDC, à la suite de son père

Le 16 janvier 2001, son père est assassiné au cours de la deuxième guerre du Congo. Dix jours plus tard, Joseph est désigné par l’entourage de ce dernier pour prendre la succession à la présidence de la République démocratique du Congo. Entre 2003 et 2006, il dirige le gouvernement de transition suite à un accord de paix mettant fin à la deuxième guerre du Congo.

Il loue la colonisation belge

En 2004, lors d’un voyage en Belgique, Joseph Kabila fait l’éloge de la colonisation belge devant le Sénat, rendant hommage à la mémoire de « tous ces pionniers […] qui crurent au rêve du roi Léopold II de bâtir, au centre de l’Afrique, un État ». Cette prise de position lui a été vivement reprochée, et son attitude qualifiée de « révisionniste ».

Après avoir remporté une première fois les élections présidentielles congolaises de 2006, où il est accusé d’être Tanzanien puis Rwandais, et non Congolais (ce que la Cour suprême rejettera), Joseph Kabila est réélu en 2011 à la tête de la République démocratique du Congo. Cette élection est l’objet de nouvelles controverses, suite à la dénonciation, par l’Union européenne, de fraudes électorales.

Briser son isolement diplomatique

Malgré les atteintes aux droits de l’Homme qui se multiplient au Congo, la nomination de Joseph Kabila à la tête des sommets de la Francophonie pour les deux prochaines années lui donne la possibilité de sortir de son isolement sur la scène internationale.

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