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La bataille Fillon-Copé n’intéresse pas les Français

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À quatre semaines du vote des militants UMP pour élire leur futur président de parti, un sondage Harris Interactive révèle que la bataille entre l’ancien Premier ministre, François Fillon, et l’actuel secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, n’intéresse pas les Français. 41% d’entre eux ne seraient « pas du tout » intéressés, 37% « pas vraiment » intéressés et 18% « assez » intéressés. Seuls 4% des Français attendent avec impatience le résultat du scrutin.

François Fillon reste le favori

Toujours selon ce sondage, 45% des Français préfèreraient voir François Fillon à la tête de l’UMP, contre 11% pour Jean-François Copé. Cependant, 43% ne veulent la victoire d’aucun des deux.

L’ancien Premier ministre est par ailleurs en avance sur son rival, quelque soient les différentes caractéristiques présentées : il « incarne bien les valeurs de la droite » pour 71%, contre 56% pour le secrétaire général de l’UMP, il est davantage « compétent » pour 66% des Français et plus apte à être « un bon président de l’UMP » pour 59% d’entre eux.

S’il n’est pas vu à la tête de l’UMP, Jean-François Copé ne l’est pas d’avantage pour l’Élysée. 44% des Français imaginent que François Fillon « ferait un bon président de la République », contre 18% pour son rival.

Il est important de rappeler toutefois que seuls les 264 137 militants à jour de cotisations fin juin sont appelés à voter. 

Sur les idées…

Et ce n’est pas tant sur la personnalité que sur la campagne que les candidats sont jugés. Et sur ce point, Jean-François Copé marque davantage les esprits. Son allusion au « racisme anti-blanc » dénoncé dans son dernier livre Le Manifeste pour une droite décomplexée, a marqué les esprits. Car si la presse n’a pas hésité à dénoncer un appel du pied vers les électeurs du Front national, pour 57% des sondés, le phénomène serait répandu. Un quart des Français considèrent même qu’il serait « très répandu ».

Jean-François Copé aurait-il eu raison en frappant fort à droite ? Pour les élections municipales de 2014, 61% des sondés considèrent que l’UMP ne doit « jamais » s’allier à l’extrême droite. Un avis que partage le secrétaire général de l’UMP qui souhaite, en flirtant avec les idées de Marine Le Pen, non pas une alliance, mais un ralliement de ses électeurs à l’UMP.

Enquête réalisée en ligne du 10 au 15 octobre auprès d’un échantillon de 1803 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive (méthode des quotas).

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