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La communauté scientifique doute de l’étude choc du Pr. Séralini

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La communauté scientifique ne se laisse pas impressionner par l’étude du professeur Gilles-Eric Séralini, chercheur en biologie moléculaire à Caen, qui avait révélé il y a quelques semaines l’effet néfaste de la consommation d’OGM et de pesticides sur des rats.

Lacunes et faiblesses dans les conclusions de Gilles-Eric Séralini

Le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ont affirmé, lundi 22 octobre, que « le dispositif expérimental, les outils statistiques utilisés et les interprétations données par les auteurs de l’étude (du professeur Gilles-Eric Séralini) souffrent de lacunes et faiblesses méthodologiques rédhibitoires. »

Les deux organismes avaient été saisis par le gouvernement, à la suite de la parution de l’étude, pour confirmer, ou infirmer les dires de l’équipe de chercheurs.

« Les recherches ne permettent pas de remettre en cause les évaluations réglementaires précédentes sur le maïs NK603 et le Round Up, » a ajouté l’Anses.

Les contradictions soulevées par l’Anses et le HCB viennent confirmer les doutes soulevés par la communauté scientifique française et européenne depuis la parution du rapport de l’équipe du professeur Gilles-Eric Séralini.

De nouvelles études devront être menées

Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture a annoncé pour sa part que le maïs NK603 et le Round Up, les deux produits incriminés dans l’étude de l’équipe de chercheurs de Caen ne seraient pas, pour le moment, interdits.

De nouvelles études devraient désormais être entamées. Ainsi, le président du comité scientifique du HCB, Jean-Christophe Pagès a déclaré, « on a été choqué par la campagne médiatique, avec l’exposition de ces rats et de leurs tumeurs. Ne serait-ce que pour rassurer nos concitoyens, il faut mener une étude sur le plus long terme, et y associer le professeur Séralini. »

Une étude choc

Le 19 septembre dernier, le professeur Gilles-Eric Séralini avait fait soufflé un vent de panique en France à la suite de la publication de son étude.

« Pour la première fois au monde, un OGM et un pesticide ont été évalués pour leur impact sur la santé plus longuement et plus complètement que par les gouvernements et les industriels. Or les résultats sont alarmants », avait alors affirmé le professeur, directeur de l’étude, lors d’une conférence de presse.

Pendant deux ans, 200 rats, classés en trois groupes ont été nourris à base d’OGM et de pesticides. Un premier groupe a été nourri avec du maïs OGM NK 603, le deuxième groupe a été nourri avec ce même maïs traité avec du pesticide Roundup tandis que le troisième groupe a été nourri avec du maïs sans OGM mais traité au Roundup.

« Le premier rat mâle nourri aux OGM meurt un an avant le premier témoin. La première femelle huit mois avant. Au 17ème mois, on observe cinq fois plus de mâles nourris avec 11 % de maïs (OGM) morts », avait affirmé Gilles-Éric Séralini.

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