L’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP) et la Fédération européenne des sections locales de l’IASP (EFIC) lancent cette année encore une journée mondiale contre la douleur, avec pour thème : « Migraine et céphalée ».
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La migraine concerne plus de 10 millions de Français et se déclare majoritairement chez les femmes. Où en est-on dans le traitement de ce mal ?
La migraine, une véritable maladie
Trop souvent comparée à un mal de tête, la migraine est bien une maladie, accompagnée de nausées, de vomissements, ou même de gêne à la lumière ou au bruit. Les crises peuvent durer de 4 à 72 heures.
La migraine peut être déclenchée par le stress, le manque ou l’excès de sommeil, ainsi que les odeurs incommodantes, les bruits dérangeants et, fréquemment, la période menstruelle chez la femme.
Cependant de nombreux médecins considèrent qu’on ne peut pas guérir définitivement de la migraine, d’où le développement de traitements non pharmacologiques, comme l’acupuncture, l’homéopathie, l’ostéopathie.
Migraine et céphalée (mal de tête)
Si la journée de lutte contre la douleur s’attaque à la migraine, selon une étude de l’Institut national pour la santé et l’excellence clinique (NICE), les personnes atteintes de migraines récurrentes aggraveraient leur maux de têtes avec la prise régulière d’antalgiques.
Le paracétamol, l’aspirine ou encore l’ibuprofène font partie de ces médicaments obtenus sans ordonnances, peuvent être même très nocifs. Selon le rapport du NICE, une personne sur cinquante souffrirait même de maux de tête continuels à cause « d’abus médicaux ». À long terme et à forte dose, la prise d’antalgiques créerait une sorte « d’overdose ».
80% des migraineux ne consultent pas et préfèrent ainsi l’automédication.
La question de la souffrance à domicile
À l’occasion de cette journée, Metro a interviewé Marisol Touraine pour faire le bilan de la lutte contre la douleur en France. Pour la ministre de la Santé, la priorité serait la question de la souffrance à domicile jusqu’ici « négligée » : « C’est pourquoi ce lundi, je me rends dans un SSIAD, un service de soins infirmiers à domicile, dans le XIIe arrondissement de Paris, pour en parler », a-t-elle expliqué.
Le gouvernement se fixe trois objectifs dans la lutte contre la douleur : mieux évaluer, mieux orienter et mieux traiter. « J’ai demandé la mise à disposition dans toutes les pharmacies de petites réglettes, qui permettent d’évaluer la douleur et qui sont jugées efficaces par les professionnels de la santé », a confirmé Marisol Touraine.
