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La moitié de la Grande Barrière de corail a disparu

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Selon des scientifiques de l’Institut des sciences marines australien (ISMA) et de l’université de Wollongong, la perte principale du récif serait dûe aux animaux prédateurs, comme l’étoile de mer, et au changement climatique.

« Cette érosion de plus de la moitié de la Barrière est un vrai souci, puisqu’elle signifie la perte d’habitat pour des dizaines de milliers d’espèces associées au récif de corail tropical », affirment les scientifiques dans l’étude parue mardi 2 octobre.

Le chef de l’ISMA, John Gunn, a expliqué à Reuters : « Étant donné l’échelle géographique et l’ampleur de cette perte, ce qui arrive est totalement inédit ».

Les dommages causés par l’étoile de mer

Selon Reuters, pour arriver à ces conclusions, les scientifiques de l’ISMA ont étudié les données de près de deux cents récifs au large des côtes de Queensland durant la période 1985-2012. Le groupe d’experts a trouvé que la majorité des dommages causés aux récifs étaient dus à des cyclones, alors que 40% étaient à imputer aux épines des étoiles de mer.

Alors qu’ordinairement les récifs sont « réparés » dans les dix à vingt ans après les tempêtes, le blanchiment, les attaques d’étoiles de mer et le changement climatique rendent le retour du récif à son état initial difficile. L’acidification de l’océan ainsi que le réchauffement de l’eau ont rendu compliqué la fabrication naturelle de structures de carbonate de calcium pour les coraux.

La scientifique de l’ISMA Katharina Fabricius a déclaré au Washington Post : « On perd clairement un écosystème qui fait figure de référence en Australie et à travers le monde ».

Le journal New York Daily News a rappelé que la Grande Barrière de corail, située au large des côtes australiennes, est inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco et est la seule chose vivante sur la Terre visible depuis l’espace.

Le récif s’étend sur près de 3000 kilomètres, parallèle à la côte Nord-Est de l’Australie. C’est une zone de reproduction pour les baleines à bosse, parmi les milliers d’espèces marines que l’on peut y trouver. C’est la plus grosse structure fabriquée par des êtres vivants

Global Post/Adaptation Alexis Mamou pour JOL Press

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