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L’art contemporain investit le 9.3

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Lorsque l’art contemporain traverse le périph’

Après la cité du cinéma de Luc Besson – un « Hollywood français » basé en Seine-Saint-Denis -, place à la cité de l’art de Thaddaeus Ropac. Le grand galeriste autrichien, installé depuis les années 1990 à Paris, a ouvert un nouvel espace à Pantin, le 14 octobre dernier. Loin de l’étroite galerie rue Debelleyme dans le 3e arrondissement, c’est dans un immense bâtiment industriel du début du XXe siècle que le galeriste accueillera les œuvres grand formats des artistes français et internationaux. Réhabilitée par les architectes Buttazzonni & Associés, cette ancienne chaudronnerie d’une superficie de 2000 m2, pourra également accueillir des performances, des conférences ainsi que des concerts. Pour l’inauguration du lieu, deux expositions présentent en ce moment les oeuvres des artistes allemand Anselm Kiefer et Joseph Beuys, deux figures emblématiques de l’art contemporain.

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Thaddaeus Ropac, impliqué dans la vie artistique locale

Thaddaeus Ropac a décidé de s’impliquer dans la vie artistique du 93. Pas question pour la galerie Ropac d’être déconnectée des institutions culturelles du secteur. Le galeriste a déjà annoncé qu’il collaborerait avec le Centre national de la danse ainsi qu’avec la Cité de la musique.

Installation de l’exposition d’Anselm Kiefer à la galerie Ropac à Pantin :

Une galerie de 1650 m2 dans un ancien hangar d’Aéroports de Paris

Comme lui, Larry Gagosian, grand marchand d’art américain, s’est installé dans le 93. C’est dans un ancien hangar d’Aéroports de Paris que Larry Gagosian a décidé d’installer une galerie d’art de 1650 m2, imaginée par l’architecte Jean Nouvel. « Je suis tombé amoureux de ce lieu », raconte l’architecte qui a réussi a transformé un bloc de béton en un élégant atelier industriel. « Ce bâtiment des années 1950 est d’une grande sobriété, très fonctionnel. J’ai voulu en garder l’esprit, la beauté », ajoute-t-il.

Un emplacement stratégique

Serena Cattaneo, la directrice de la galerie, désirait avant tout trouver « un vaste espace, sans colonnes, et doté d’une verrière pour avoir une lumière zénithale ». « Nous voulions aussi une mezzanine pour pouvoir proposer aux visiteurs une vision en contre-plongée », explique-t-elle au quotidien Le Parisien« On a recherché dans Paris intra-muros mais cela n’existait pas », raconte la directrice. Alors « on nous a aiguillés vers les hangars d’avions ». L’emplacement géographique reste l’atout majeur de la galerie. Située à vingt minutes de Paris et à quelques centaines de mètres de l’aéroport du Bourget, premier aéroport d’affaires européen, la galerie bénéficie d’un endroit stratégique.  Chaque année, trois à quatre artistes majeurs de l’art contemporain devraient exposés leurs œuvres en taille XXL dans cet espace. Comme à la galerie de Thaddaeus Ropac, une exposition inaugurale du plasticien allemand Anselm Kiefer aura lieu jusqu’au 26 janvier prochain. 

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