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Le cinéaste hongrois Béla Tarr ouvre une Film Factory à Sarajevo

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Sarajevo a une histoire particulière avec le 7ème Art. Le cinéma s’est fait un devoir de témoigner des horreurs indescriptibles qu’a connues la ville, la ville – malgré tout – s’est donnée sous ses plus beaux atours, sans fard, au cinéma. Djenana Mujadzic se félicite d’une nouvelle initiative, portée par le cinéaste hongrois Béla Tarr.
 
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Le célèbre réalisateur hongrois, Béla Tarr, a déjà ouvert le concours pour sa Film Factory qui s`installera a la Faculté des sciences et technologies, à Sarajevo. Il a fait appel aux noms connus du septième art mondial : Aki Kaurismaki, Jim JarmushFridrik Thor Fridriksson, Jean-Michel Frodom, Jonathan Romney, Thierry Garel, Ulrich Gregor, Tilda Swinton, Gus Van Sant, Jonathan Rosebaum, Manuel Gosso, Carlos Reygadas, Andras Renyi, Fred Kelemen, Kirill Razglov, Jytte Jensen, Atom Egoyan, Apichatpong Weerasethakul. Ils seront professeurs du 3eme cycle, qui s`ouvrira le 15 février.

La ville martyre comme inspiration

« Nous avons l`intention de former des réalisateurs qui réfléchissent et se comportent en humanistes. Nous feront d`eux des artistes avec un point de vue commun, possédant la maîtrise de s`exprimer individuellement et d` utiliser leur propre force créative, pour défendre la dignité humaine dans la réalité, quand ce sera indispensable et nécessaire« -a déclaré le doyen Béla Tarr, durant sa récente visite dans la capitale de Bosnie-Herzégovine. Ce cinéaste « culte » a aussi souligné son attachement à l`impérissable multiculturalisme de la ville et son immense vitalité, divinement sauvegardes malgré le siège de 3 327 jours.

Une formation d’excellence

Le réalisateur d »Almanach d`automne‘, des « Harmonies Werckmeister » ou du « Cheval de Turin » offre à la ville martyre une nouvelle attraction : le cursus doctoral. Dans son laboratoire cinématographique, des heureux candidats, travailleront avec des plus grands et très compétents professionnels et  mentors. Durant les deux premières années, des futurs cinéastes élaboreront quatre courts métrages et pendant les derniers 10 mois, ils seront obliges d`écrie une thèse-scénario du film long, complètement achevé:  » Notre aspiration est d`approfondir des regards sur le monde et l`état de notre civilisation va jouer sur le travail accompli dans le cadre du nouveau programme, du 3eme cycle a Sarajevo  » a expliqué Béla Tarr.

Une ombre au décor

Les 16 étudiants de chaque promotion paieront 15 000 euros de frais d’inscription annuels, une somme impossible à collecter pour les jeunes Bosniens, dont le pays est un des plus pauvres en Europe
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