Alors même que les résultats ne sont pas définitifs, le Fatah de Mahmoud Abbas s’est proclamé victorieux aux élections municipales organisées samedi 20 octobre en Cisjordanie. Malgré un faible taux de participation, le Fatah considère ce scrutin comme un « référendum populaire » sur sa politique.
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Victoire en demi-teinte pour le Fatah de Mahmoud Abbas à l’occasion des élections municipales pour lesquelles les électeurs de Cisjordanie ont été appelés à voter, samedi 20 octobre.
Le Fatah se dit vainqueur d’un « référendum populaire »
Malgré un fort taux d’abstention et le boycott annoncé du Hamas, rival politique principal du Fatah, les listes « Croissance et indépendance » soutenues par le Fatah de Mahmoud Abbas ont remporté 440 des 1051 sièges en jeu lors de ce scrutin, selon les résultats préliminaires annoncés par la commission électorale centrale (CEC).
Si seuls 54,8% des électeurs se sont rendus aux urnes, lors de ces premières élections depuis les dernières législatives de 2006, le Fatah se proclame vainqueur de ce qu’il considére être un référendum populaire sur sa politique en Cisjordanie.
Dans un communiqué publié quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote, alors même que les résultats définitifs n’étaient attendus que deux jours après, le Fatah de Mahmoud Abbas s’est proclamé vainqueur et a indiqué « considérer la victoire comme un large référendum populaire sur le programme politique du mouvement et sa performance nationale ».
« Dans certains cas, les listes étaient à 100% Fatah, dans d’autres, nous avons fait liste commune avec d’autres mouvements », indique le communiqué.
Le Hamas boycotte le scrutin et Gaza ne vote pas
« Malgré les tentatives du Hamas, la participation a été bonne, ce qui prouve que les citoyens ont refusé la politique du Hamas », ajoute encore Ahmad Assaf.
Côté Hamas, alors que Mahmoud Abbas avait lancé un appel, le jour du scrutin, à son opposant politique afin qu’il « permette que ce processus démocratique ait lieu à Gaza, non seulement pour les élections municipales, mais aussi présidentielle, législatives et au Conseil national palestinien (CNP) », comme le veut l’accord de réconciliation nationale convenu entre les deux partis, le Hamas, par la voix d’un de ses porte-paroles, Fawzi Barhoum, a déclaré, samedi 20 octobre, que « ces élections renforçaient la division. » Selon ce dernier, « ce ne sont pas les élections du peuple palestinien mais du Fatah. »
52% d’électeurs regroupés dans 26% des communes
Seul 93 des 353 communes qui constituent la Cisjordanie étaient appelées à voter, samedi 20 octobre. Aucune compétition n’étant organisée dans les autres communes. Néanmoins, près de 52% des électeurs ont été invités à se déplacer, le scrutin ayant eu lieu dans toutes les grandes agglomérations de la région, selon le Centre Carter qui a supervisé le scrutin.
