Une violente manifestation a éclaté, dimanche 21 octobre, en marge des obsèques du général Wissam al-Hassan, décédé au cours d’un attentat à la voiture piégée, deux jours auparavant. Les manifestants accusent le gouvernement libanais, à majorité chiite, de soutenir les auteurs du « crime ».
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Les obsèques du général libanais Wissam al-Hassan, décédé au cours d’un attentat survenu dans le centre de Beyrouth, vendredi19 octobre, ont donné lieu à de violentes manifestations contre le Premier ministre Najib Mikati, dans la journée de dimanche 21 octobre.
Les secousses du conflit syrien envahissent le Liban
Alors que, jusqu’à présent, les secousses du conflit syrien se concentraient principalement au nord du pays, notamment à Tripoli, où les partisans de Bachar al-Assad se confrontent régulièrement aux opposants du régime syrien, il semble que les derniers évènements ouvrent la voie à un conflit national, en écho au conflit syrien.
Alors que le régime de Bachar al-Assad est largement accusé d’avoir été à l’origine de cet attentat à la voiture piégée, le gouvernement de Najib Mikati est également accusé de couvrir le gouvernement syrien. Lors des obsèques du général et de son chauffeur, également décédé au cours de l’attentat, une centaine de manifestants se sont séparés du convoi pour se diriger vers le palais gouvernemental, brisant plusieurs barrages de police, pour appeler à la démission de Najib Mikati.
La police a répliqué, utilisant des gaz lacrymogènes à l’encontre des manifestants.
Najib Mikati, accusé de couvrir les auteurs de l’attentat
L’opposition au gouvernement en place a profité du rassemblement de plusieurs milliers de personnes sur la Place des Martyrs, afin de dénoncer l’implication et la culpabilité de Najib Mikati dans cet attentat meurtrier. Fouad Siniora, chef du bloc parlementaire d’opposition, s’est exprimé devant la foule réunie.
« Le gouvernement est responsable du crime qui a tué Wissam et son compagnon. C’est pourquoi il faut qu’il parte, » a-t-il déclaré.
« Mikati tu ne peux plus rester à ton poste pour couvrir ce crime. Si tu restes, c’est que tu es d’accord avec ce qui s’est passé et avec ce qui se passera, » a-t-il scandé, ajoutant qu’il « n’y aura pas de dialogue avant la chute du gouvernement ».
Le gouvernement actuel est composé largement de membres du Hezbollah, organisation chiite et allié fidèle de Bachar al-Assad.
Des manifestants attaquent le Sérail
Après ce discours, quelques manifestants se sont dirigés vers le palais ministériel, s’attaquant au bâtiment en lançant des pierres et des bâtons.
« Plus de quinze soldats ont été blessés dans les attaques des manifestants contre les forces de sécurité devant le Sérail (Siège du palais du Premier ministre), » a indique le bureau du Premier ministre Najib Mikati dans un communiqué.
« Les responsables de l’attaque du Sérail et de la détérioration (de la situation sont) ceux qui ont provoqué (les violences) avec leurs slogans et leurs actions, » a-t-il ajouté.
