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Le réalisateur présumé du film l’Innocence des musulmans, qui a provoqué une vague de violences meurtrières dans le Moyen-Orient, comparaît devant la justice de Los Angeles, mercredi 10 octobre.
Comparution sous haute protection policière
Mark Basseley Youssef, connu auparavant sous le nom de Nakoula Basseley Nakoula et encore plus tôt sous le nom de Sam Bacille, comparaîtra sous haute protection policière. Si la presse et le public ne pourront assister à l’audience, une retransmission en directe sera organisée dans une salle annexe.
À 55 ans, ce copte égyptien émigré aux États-Unis comparaît pour huit chefs d’accusations. Il est notamment accusé d’avoir violé les termes de sa liberté conditionnelle à la suite d’une condamnation pour fraude bancaire en 2010. Mark Basseley Youssef est également accusé d’avoir fait de fausses déclarations ainsi que d’avoir utilisé au moins trois pseudonymes.
Une peine de prison de deux ans est réclamée à l’encontre du producteur du film.
Placé en détention sans possibilité de liberté sous caution
Depuis sa dernière audience, le 27 septembre dernier, Mark Basseley Youssef est emprisonné. La juge Suzanne Segal avait ordonné son placement en détention sans possibilité de liberté sous caution car l’accusé était, selon elle, susceptible de s’enfuir et représentait un risque pour la communauté.
La publication d’extraits de l’Innocence of the Muslims sur YouTube a provoqué, durant le mois de septembre, de grandes émeutes au Maghreb et au Moyen-Orient. De nombreuses ambassades et consulats américains ont été attaqués, causant notamment la mort de l’ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens, dans la nuit du 11 au 12 septembre.
Mais Mark Basseley Youssef n’a pu être interpellé pour la production de ce film, tant les citoyens américains sont protégés par la liberté d’expression.