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Les frères Karabatic « mis au chômage »
Dans le cadre de l’affaire du match présumé truqué entre Montpellier et Cesson, Luka et Nikola Karabatic, les stars du handball français, ont été mis en examen mardi 2 octobre à Montpellier, pour escroquerie. Les joueurs du club héraultais nient avoir pris part au pari, le 12 mai dernier.
Les joueurs ont été remis en liberté contre une caution, dont le montant n’a pas été communiqué par les avocats. Ils n’ont pas le droit de rencontrer les autres joueurs, protagonistes du dossier. Cela équivaut à une « mise au chômage » pour les frères Karabatic, explique leur avocat Me Jean-Marc Phung.
L’icône du handball s’exprime sur son compte Facebook
Nikola Karabatic est sorti de son silence, mardi 2 octobre. Pour la première fois depuis que l’affaire des paris truqués a éclaté, le 12 mai dernier, le double champion olympique a réagi publiquement sur sa page Facebook. Le joueur évoque « un cauchemar » et se défend des accusations de triche dont il est l’objet. « J’ai gardé le silence jusqu’à présent. Je vous dois ces quelques mots », commence-t-il dans cette déclaration signée « Niko ».
« Est-ce que j’ai parié ? NON je n’ai pas parié », poursuit–t-il. « Est-ce que ma copine a parié ? Oui. M’a t-elle mis au courant ? Oui. Pourquoi a-t-elle parié ? Cela fait deux ans qu’elle suit l’équipe de Montpellier, elle connaissait notre situation ». L’équipe du club héraultais était « fragilisée » selon lui, avec « cinq joueurs majeurs blessés » et une défaite à Nîmes.
« M’accuser de tricherie et de truquer le match, de nous livrer en pâture à la presse est intolérable ! ». L’homme fait part de son émoi : « Je n’ai pas de mots… J’ai dédié ma vie au handball depuis que je suis né. Je me bats pour mon sport et me retrouver dans cette situation est un cauchemar… ».
Au total, treize personnes ont été poursuivies pour « escroquerie par manœuvre frauduleuse ». Parmi eux, des joueurs de Montpellier ainsi que plusieurs membres de leur entourage. Le kiné du club a quant à lui été libéré, mardi 2 octobre, avec le statut de témoin assisté. La veille, trois autres joueurs – Mickaël Robin, Vid Kavticnik et Wissem Hmam – avaient également été remis en liberté à Nanterre mais devraient être convoqués ultérieurement.
Écoutes téléphoniques
Grâce à des écoutes téléphoniques, les enquêteurs ont pu entendre les joueurs, impliqués dans cette affaire, témoignés « de leur joie de gagner pas mal d’argent », trois jours avant le match, certains de la défaite de leur équipe le 12 mai 2012, sans conséquence pour leur club héraultais, qui était déjà assuré d’être champion. Selon RTL, d’autres écoutes téléphoniques auraient dévoilé la panique au sein des joueurs et de leur entourage une fois l’affaire révélée dans les médias. Affaire à suivre…