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«Les Enfants du paradis», le chef-d’œuvre en version restaurée

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Paris, 1828. Sur le boulevard du Crime – boulevard du temple à Paris, baptisé ainsi sous Louis-Philippe en raison de la multitude de théâtres populaires spécialisés dans le mélodrame – nous retrouvons Arletty, Jean-Louis Barrault, Maria Casarès, Pierre Brasseur, les acteurs principaux des Enfants du Paradis, dans une copie magnifiquement restaurée du film réalisé par Marcel Carné, sur les dialogues de Jacques Prévert.

Le film, tourné pendant l’Occupation et sorti à la Libération, comporte deux parties et met en scène des personnages qui ont vraiment existé : le mime Jean-Baptiste Debureau, le comédien Frédérick Lemaître ou encore le poète Pierre-François Lacenaire, guillotiné en 1836 à Paris. Le duo Carné-Prévert a ainsi créé les relations entre les personnages : les amours du mime et de Garance, mais aussi les jalousies, la trahison et les haines destructrices.

Plus de 15 000 heures de travail

La restauration de ce classique du cinéma français aura duré plus de quatre mois et aura demandé 15 000 heures de travail. Pathé, producteur et propriétaire du film, aura dû quant à lui débourser « des centaines de milliers d’euros » pour obtenir ce résultat. 

Les laboratoires Eclair et L.E. Diapason ont travaillé sur le négatif original, qui avait été auparavant numérisé en très haute définition (4K) par le laboratoire italien L’immagine Ritrovata, à Bologne.

« Les bobines étaient très endommagées et présentaient des traces de moisissure, de colle et de scotch », a expliqué Christian Lurin, qui dirige le pôle Patrimoine à Eclair.

« Il faut savoir jusqu’où aller dans la restauration. Il faut être très prudent pour garder la qualité de l’image. Mieux vaut une petite rainure que de perdre le grain du film ou sa définition », a-t-il ajouté.

Au moment même de la ressortie des Enfants du paradis sur les écrans, la Cinémathèque Française consacre une grande exposition au célèbre film, jusqu’au 27 janvier.

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