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Les réseaux sociaux chinois, entre censure et propagande

30.10.2012 par La Rédaction

Les censeurs chinois semblent travailler dur ces derniers temps, soulignant la relation ambiguë entre le gouvernement et le médias sociaux.

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Les censeurs chinois semblent travailler dur ces derniers temps, soulignant la relation ambiguë du gouvernement avec les médias dits sociaux.

Jeudi 25 octobre, le New York Times, qui dispose maintenant d’une version en mandarin, a publié une enquête sur la fortune inexpliquée du Premier ministre Wen Jibao.

Cette investigation a été faite juste après un scandale dans lequel était impliqué un fonctionnaire de la province de Guangdong (Sud de la Chine), nommé Cai Bin. Il possédait pas moins de 21 maisons, avec un salaire de 1600 dollars par mois. Ces affirmations ont immédiatement disparu d’Internet.

« Lorsque les internautes exposent les bourdes du gouvernement sur la toile, cela peut donner l’impression que l’État perd le contrôle de la situation. Mais le Parti ne s’inquiète pas de cela car c’est une machine paternaliste. Quand les choses échappent réellement à son contôle, le Parti reprend les choses en main et censure. Quand tout va bien, l’étau se desserre », analyse Lo Shiu Hing, expert politique à l’Institut d’éducation de Hong Kong.

Une censure toujours mieux organisée

Avant Cai Bin, les médias étaient obnubilés par un autre scandale concernant le fils d’un haut fonctionnaire. Le jeune homme est mort au volant d’une Ferrari, d’une valeur de 680 000 dollars, avec à ses côtés deux jeunes femmes dénudées. L’agression d’une hôtesse de l’air par un autre fonctionnaire avait également fait grand bruit.

Malgré les très nombreux exemples de débordements que l’on peut trouver sur le net, les autorités réussissent toujours à noyer le poisson grâce aux médias sociaux, qui permettent aux citoyens de participer aux débats sur la Toile.

Une répression accrue sur la Toile

En début d’année, la Chine a imposé de nouvelles restrictions sur le web, notamment en ce qui concerne Sina Weibo, l’équivalent chinois de Twitter. Celui-ci compte plus de 300 millions d’inscrits. Il est désormais demandé aux utilisateurs de veiller à ne pas poster des messages « qui lancent des rumeurs, attentent à l’ordre social ou menacent la stabilité du pays ».

Il est également interdit « de révéler des secrets d’ordre national, de menacer l’honneur de la nation, ou de faire l’apologie de comportements illégaux ». En juin dernier, le site internet Bloomberg, basé à New York a été bloqué après avoir révélé les intérêts financiers s’élevant à plusieurs millions de dollars de la famille du vice-président Xi Jinping.

« C’est une tendance chinoise. Vous observez des mesures de répression parce que les personnes qui organisent la propagande à Beijing veulent que tout s’accorde. », explique Doug Young, expert des médias chinois, à l’université Fudan. « Ils veulent un environnement strict pour que les nouveaux leaders puissent s’installer et mener les choses comme ils l’entendent. Le système médiatique est bien plus contrôlé qu’il y a un an », affirme-t-il.

Internet, merveilleux outil de propagande

« C’est comme tout ce qui est nouveau. Les gouvernants étaient un peu nerveux vis-à-vis des médias en ligne. Ils ne comprenaient pas leur fonctionnement. Finalement, ils ont été capables de contrôler tous les sites web basés en Chine. Ainsi, Pékin peut contrôler les sujets qui font débat, voire qui suscitent la polémique. Les thèmes dérangeants sont aussitôt censurés », décrypte Doug Young, auteur de La ligne du Parti : comment les médias contrôlent l’opinion publique dans la Chine moderne.

Pour Doug Young, « le gouvernement voit les médias sociaux comme une force de production de propagande. Ils permettent de jauger l’état d’esprit des citoyens ».

Un semblant de liberté d’expression

Beijing tolère les utilisateurs des médias sociaux qui contournent les censeurs avec des mots codés pour dénoncer les personnes corrompues mais qui ont peu de poids. Ainsi, l’État donne l’impression de soutenir cette lutte contre la corruption. En revanche, quand ces affaires touchent des personnes plus haut placées dans la fonction publique, la censure reprend de plus belle. « Un certain niveau de débat est autorisé par Pékin pour faire bonne figure », conclut l’auteur.

Malgré les 500 millions d’internautes que compte la Chine, la probabilité d’une liberté d’opposition sur Internet semble très loin.

« Les protestations dans les zones rurales étaient passagères. Il s’agit d’événements sporadiques, sans l’organisation d’un groupe d’opposition viable. Le Parti communiste chinois n’est en rien ébranlé par ces manifestations désorganisées, rapidement contenues par les autorités locales », explique Lo Shiu Hing.

 

Global Post/ Adaptation : Alexis MAMOU pour JOL Press.

La Rédaction


Beijing censur Chine Internet Pékin
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