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Les rêves en euro du président panaméen

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Alors que l’on ne cesse de s’interroger en Europe sur le devenir de la monnaie unique, l’euro fait des envieux. Depuis sa création, de nombreux pays – non membres de la zone euro – l’utilisent pour leurs transactions quotidiennes, ou lui ont ancré leur propre devise, mais, aujourd’hui encore, l’attractivité de la monnaie unique – devise de référence – ne faiblit pas.

Le Panama fait confiance à l’euro

De passage à Berlin dans le cadre d’une tournée européenne, le président Ricardo Martinelli en a profité pour déclarer que son pays, le Panama, aimerait introduire l’euro comme monnaie ayant cours légal dans son pays, à l’instar du dollar américain : « Au Panama, la devise en libre circulation est le dollar américain et j’ai dit à la chancelière que nous cherchions des moyens pour que l’euro devienne une autre devise de circulation légale et soit accepté sur le marché panaméen ».

Le président panaméen n’a livré aucun détail sur ce changement mais exprimé une « entière confiance » dans les économies allemande et européenne et ajouté qu’il espérait que la crise de la dette dans la zone euro serait bientôt terminée.

L’économie florissante du Panama

L’économie « dollarisée » du Panama, situé à près de 10 000 kilomètres du continent européen, connaît l’une des croissances les plus rapides en Amérique latine. Elle a atteint 10,6 % en 2011 grâce à des dépenses de lourdes infrastructures.

Les projets en cours comprennent l’extension du canal de Panama – pour 5,25 milliards de dollars -, la construction d’un réseau de métro pour Panama City – 1,25 milliard de dollars – ainsi que des extensions d’aéroports.

Et peu importe que le président Ricardo Martinelli ait été « élu » le président le plus impopulaire d’Amérique centrale.

L’euro, devise refuge ?

En dehors de la zone euro, l’euro est utilisé dans plusieurs autres États. Andorre, Monaco, San Marin et le Vatican utilisent l’euro en vertu de traité spécifiques – et frappent aussi leurs propres euros. Des euros circulent aussi dans des territoires d’outre-mer, non membres de l’Union européenne, comme Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon ou Akrotiri et Dhekelia.

L’euro a aussi été adopté – unilatéralement – par le Monténégro et le Kosovo, et il est dans ces deux pays la seule monnaie en circulation. Mais l’utilisation de l’euro progresse aussi considérablement, comme monnaie d’échange, à Cuba, en Corée du Nord, en Syrie et – parallèlement à d’autres devises internationales – au Zimbabwe.

Alors, pourquoi pas à Panama ? Pas sûr, pour autant, que les Américains voient une telle opération d’un très bon œil si elle était menée à terme.  

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