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L’État offre des garanties à la banque de PSA, contre des «contreparties»

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BPF, banque en difficultés qui finance le groupe PSA, bénéficiera d’une garantie de l’État de 7 milliards d’euros sur 3 ans. En échange, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a exigé certaines « garanties » de la part de la banque.

7 milliards sur 3 ans pour la banque de PSA

Selon un communiqué de PSA, les banques qui financent BPF seront sollicitées « pour mettre à disposition des liquidités d’un montant de 11,5 milliards d’euros, dont 1 milliard de liquidités additionnelles. L’État a par ailleurs annoncé son intention d’apporter sa garantie de refinancement pour des émissions obligataires nouvelles pour les trois prochaines années, jusqu’à un montant de 7 milliards d’euros. »

En contrepartie, PSA devra également limiter les conséquences de son plan social. L’ampleur de ce plan dépendra désormais des négociations entre le constructeur et les syndicats, en cours actuellement.

Selon Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier du groupe, le plan de restructuration « est en cours avec les différents représentants du personnel, […] On ne peut pas préempter les conclusions d’un dialogue qui est en train de se dérouler. »

« Contreparties » exigées du gouvernement

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault était interrogé sur France Inter, mercredi 23 octobre. Lors de son intervention, Jean-Marc Ayrault a affirmé qu’en échange de la participation de l’État, certaines « contreparties » allaient être demandées au groupe. Le Premier ministre a notamment exigé que le constructeur ne distribue pas de dividendes ou de stock-options avant son redressement.

Un effort sur la suppression des 8000 postes annoncés par PSA avant l’été a également été demandé. D’autre part, le conseil de surveillance du groupe devra être ouvert à un représentant du salariat ainsi qu’à un représentant de l’État.

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