Décédé samedi 6 octobre à l’âge de 83 ans, l’ancien président algérien Chadli Bendjedid doit être inhumé lundi 8 octobre. Père du multipartisme et de la démocratisation, il est à l’origine de la quatrième constitution algérienne.
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Deuil national
L’Algérie a rendu hommage à l’ancien président algérien Chadli Bendjedid, mort samedi des suites d’un cancer, à l’âge de 83 ans. Plusieurs personnalités, dont l’actuel chef de l’État Abdelaziz Bouteflika, sont venus se recueillir sur la dépouille de l’ancien président, avant les funérailles officielles prévues ce lundi 8 octobre. Alger a décrété un deuil national de huit jours. Sa mort est survenue au lendemain de l’anniversaire des évènements du 5 octobre 1988, qui avaient précipité son départ en janvier 1992.
Troisième président de l’Algérie indépendante
Chadli Bendjedid, né le 1er juillet 1929, a fait l’essentiel de sa carrière dans l’armée. Engagé dès 1954 au Front de libération nationale (FLN), il a notamment supervisé le retrait des troupes françaises de la région de Constantine puis d’Oran en 1964. Élu président de la République en 1979, il succède au président Houari Boumediene, et devient le troisième président de l’Algérie indépendante. Il restera plus de douze ans au pouvoir, réélu trois fois.
Père du multipartisme et de la démocratisation
Après les sanglantes émeutes du 5 octobre 1988 contre la vie chère et pour la démocratie, le Président annonce l’instauration du pluralisme politique et le démocratisation des institutions. Réélu pour la troisième fois à la tête de l’État le 22 décembre 1988, il fait adopter en février 1989, par référendum, la quatrième constitution. En 1991, il renonce à la présidence de l’ancien parti unique, le Front de libération nationale. Face à la montée des islamistes aux élections de 1990 et 1991, l’armée interrompt le processus électoral, et Chadli Bendjedid est forcé de démissionner le 11 janvier 1991, après une longue confrontation avec le Front islamique du Salut.
Mémoires
En janvier dernier, l’ancien président, atteint d’un cancer, avait été admis pour une hospitalisation à Paris, et avait été réhospitalisé en Algérie en mai puis en octobre, à l’hôpital Aïn Naâdja à Alger. Il venait de publier ses mémoires aux éditions Casbah, qui doivent sortir le 1er novembre, date anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale en 1954.
