Site icon La Revue Internationale

Marine Le Pen, vainqueur du débat Copé-Fillon?

debat.jpgdebat.jpg

[image:1,l]

Il n’y a pas eu de grandes surprises ce jeudi 25 octobre au soir sur France 2. Entre échanges d’amabilité et volonté d’unité, Jean-François Copé et François Fillon ont voulu donner l’image d’une opposition solide en évitant toute attaque frontale.

Xavier Bertrand a fait son choix

La seule surprise vient de Xavier Bertrand. Celui qui avait hésité à se présenter pour la présidence de l’UMP, ne s’était pas encore prononcé sur son vote du 18 novembre prochain. « J’ai l’intention de voter Fillon », a-t-il annoncé ce vendredi matin, sur RTL. « Je le dis très clairement parce qu’il me semble, qu’aujourd’hui, c’est l’homme du moment pour garantir l’unité de notre famille politique. » Et d’ajouter : « Pour le reste, on a vu hier le talent de Jean-François Copé, sa combativité… nous aurons absolument besoin de lui pour aussi incarner cette opposition moderne. »

Un gagnant ? Oui, Marine Le Pen

Interrogée sur France 2 pour savoir s’il y avait un vainqueur de ce débat, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud Belkacem a répondu : « Oui, Marine Le Pen. Marine Le Pen, sous les fenêtres de laquelle Jean-François Copé n’a cessé d’entraîner François Fillon, qui s’est laissé faire ». Pour elle, « l’expression la plus utilisée a été la « droite décomplexée ». Décomplexée par rapport à quoi ? », interroge la ministre des Droits des femmes. « Par rapport à ces valeurs républicaines qu’on a hier soir enterrées pour partie ».

Marine Le Pen a, de son côté, invité les « patriotes » de l’UMP à rejoindre le FN. Pour elle, ce débat a « été très en deçà de ce que les Français peuvent attendre » et « sur le fond, pas une idée n’a émergé ». « Dans ces conditions, Marine Le Pen conseille aux adhérents de l’UMP de refuser de participer à une telle mascarade. Les patriotes présents à l’UMP n’ont plus rien à y faire : ils seront les bienvenus chez nous pour défendre efficacement leurs idées ! », a-t-elle lancé dans un communiqué.

Le ton Matignon contre le ton UMP

Jean-Pierre Raffarin, soutien de Jean-François Copé a, pour sa part, trouvé le débat « passionnant » : « C’étaient deux personnalités très voisines, beaucoup d’unité mais de tons très différents : le ton Fillon, le ton Matignon, le ton Copé, le ton UMP », a-t-il déclaré sur iTélé.

Valerie Boyer, porte-parole nationale de François Fillon et député UMP de la première circonscription des Bouches-du-Rhône a, sans surprise, trouvé que l’ancien Premier ministre était celui qui incarnait le mieux l’unité au sein du parti : « François Fillon a su, comme il le fait chaque jour, incarner le rassemblement et la solidité sur le fond comme dans le ton. C’est ce que nos militants attendent. C’est ce qu’il est. Face aux approximations, aux cafouillages, aux mélis-mélos du gouvernement, notre famille politique doit être rassemblée sur sa jambe droite comme sur sa jambe du centre-droit pour peser avec force et intelligence dans le débat public. »

Quitter la version mobile