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Mario Monti: «L’austérité n’est pas un cercle vicieux»

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Mario Monti est devenu, depuis onze mois qu’il est à la tête du gouvernement italien, un équilibriste hors pair. Et c’est sans doute pour cette raison qu’il est parvenu à éviter une mobilisation citoyenne contre sa politique – comme en Espagne – et demeure l’homme politique le plus populaire d’Italie.

Le plan, qu’il a présenté ce mercredi 10 octobre, est une parfaite illustration de la mesure dont peut faire preuve cet homme d’État : son plan en cinq points montre que, au-delà de l’indispensable rigueur, il se soucie aussi de la relance.

L’impôt sur le revenu repart à la baisse

Jusqu’à 15 000 euros de revenus annuels, le taux d’imposition recule de 23 à 22%, tandis qu’il passe de 27 à 26% jusqu’à 28 000 euros. Ces mesures coûteront 5 milliards d’euros au budget italien. En contrepartie, les niches fiscales seront sévèrement rabotées.

La TVA augmente comme prévu

Mario Monti ne doit pas effrayer les marchés financiers ou leur donner le moindre argument pour attaquer l’Italie sur les marchés obligataires. La TVA augmentera donc comme prévu mais de un point, à partir de juillet 2013, au lieu des deux initialement annoncés. Le taux réduit sera donc de 11% et le taux plein de 22%.

La taxe sur les transactions européennes sera introduite en 2013

Cela relève des engagements européens de Rome et cette taxe – dont seront exclues les transactions sur les titres souverains – sera introduite en 2013.

Les dépenses publiques continueront à baisser

Grâce à des mesures de rationalisation des dépenses, celles-ci devraient continuer à baisser. L’objectif est de dégager 4,4 milliards d’économie dès cette année, 10,3 milliards l’an prochain et 11,2 milliards en 2014.

Une politique d’investissements publics

À l’opposé de la rigueur, Rome compte aussi sur les investissements publics pour relancer son économie. En 2013, 1,6 milliard d’euros devrait être injecté dans les transports locaux. La santé bénéficierait également de fonds supplémentaires. Le budget des universités pourrait aussi progresser de 3 % l’an prochain. 

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