Site icon La Revue Internationale

Pékin annule son moratoire sur la construction de centrales nucléaires

centrale-nucleaire-chine.jpgcentrale-nucleaire-chine.jpg

[image:1,l]

Touchées par l’onde de choc mondiale qu’a provoqué la catastrophe du 11 mars 2011, les autorités chinoises avait décrété un moratoire sur la construction de nouvelles centrales nucléaires. Pékin a annoncé, mercredi 24 octobre, que le moratoire était suspendu, la construction de centrales nucléaires va reprendre.

La Chine, premier consommateur d’énergie au monde

La Chine est désormais le premier consommateur d’énergie au monde et cette consommation ne cesse d’augmenter…  Mais la Chine souffre aussi d’une trop grande dépendance aux énergies fossiles, pétrole et charbon. Les effets sont considérables : le niveau de pollution y est sans comparaison et le coût est croissant – soumis aux variations de cours sur les marchés mondiaux.

Une nouvelle ambition énergétique

Jusqu’à présent, Pékin s’était fixé un objectif de 15% de production d’énergie générée par des sources renouvelables dont 5% provenant de l’énergie nucléaire pour 2020. Désormais, l’énergie du pays devra être générée pour 30% par des sources renouvelables et des centrales nucléaires.

Des centrales côtières suffisamment sécurisées ?

Le gouvernement a assuré que les nouvelles centrales seront soumises à d’importantes mesures de sécurité. Mais la localisation des centrales suscite quelques inquiétudes : celles-ci seront construites de manière « continue » dans les zones côtières. Les leçons du tremblement de terre et du tsunami japonais ont-elles été bien retenues ?

Pékin a exigé formellement que les nouveaux réacteurs soient de « troisième génération » afin de garantir les standards de sécurité internationaux. Jusqu’ici, le parc nucléaire chinois a été en grande majorité bâti avec une technologie de deuxième génération.

Les constructeurs d’infrastructures nucléaires se frottent les mains

Deux réacteurs EPR d’Areva sont actuellement en construction dans la province du Guangdong, ainsi que quatre réacteurs de troisième génération AP1000 par la filiale de Toshiba Westinghouse.
Avant la catastrophe de Fukushima, la Chine prévoyait de multiplier par plus de deux son objectif de capacité nucléaire – actuellement de 40 gigawatts – d’ici 2020.

Quitter la version mobile