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Pour l’ASN, Fessenheim ne fermera pas dès 2016

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Selon le président de l’ASN, André-Claude Lacoste, la centrale nucléaire de Fessenheim ne sera fermée en 2016 comme l’avait annoncé François Hollande.

Le président de l’association garante de la sûreté nucléaire en France a expliqué que le processus de fermeture et démantèlement d’une centrale était très long à mettre en œuvre. D’après lui, il faudra deux ans à EDF pour constituer un dossier de fermeture et de démantèlement solide.

Trois années supplémentaires seront nécessaires à l’ASN pour donner son feu vert au gouvernement pour la publication du décret de mise à l’arrêt/démantèlement. Ce décret ne pourrait donc pas être publié avant 2017.

André-Claude Lacoste précise que l’activité de la centrale pourra cesser avant la publication de ce décret, mais que la fermeture de Fessenheim ne serait pas irréversible dans ce cas.

Le président de l’ASN, dont le mandat non renouvelable arrive à son terme le 12 novembre, a également expliqué que la position de l’exploitant EDF et ses actionnaires devrait être prise en compte dans ce dossier. « Le président de la République tient ses engagements, c’est sa décision. Mais nous ne sommes pas dans une dictature. Il ne suffit pas que le chef de l’Etat dise ‘ça s’arrête’ pour que ça s’arrête. C’est maintenant à EDF –qui possède et exploite les réacteurs de Fessenheim, et à des actionnaires électriciens ayant un droit de tirage sur cette centrale- de constituer un dossier de mise à l’arrêt définitif et de démantèlement. Il y a tout un ensemble de procédures à respecter » a déclaré Lacoste au JDD.

En attendant la fermeture de Fessenheim, André-Claude Lacoste a également appelé les médias à faire preuve de plus de modération dans leur traitement de l’actualité de la centrale alsacienne. « La sûreté d’une installation dépend de facteurs matériels et humains. Or les conditions dans lesquelles Fessenheim fonctionne sont anormales. Prenez l’épisode récent d’une erreur de manipulation d’un peu d’eau oxygénée dans un bâtiment auxiliaire qui déclenche une alarme incendie. Dans une centrale ‘normale’ personne n’en aurait entendu parler. Là, 50 camions de pompiers arrivent. Et parce que c’est à Fessenheim, les journaux télévisés ouvrent là-dessus ».
 

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