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Quand l’hyperinflation guette l’économie mondiale

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L’inflation n’est pas linéaire dans le temps. Elle dépend de la politique monétaire menée par les États. Plus un pays va « imprimer » de monnaie, plus il faudra de quantité de cette même monnaie pour acheter la même chose. À l’extrême, si un pays imprime une quantité illimitée de monnaie, la perte de valeur sera elle aussi illimitée.

Dès lors on rentre dans ce que l’on appelle l’hyperinflation. Il faut retenir que, si l’inflation c’est la perte de pouvoir d’achat de votre monnaie, l’hyperinflation, quant à elle, c’est la perte de confiance généralisée de tous les agents économiques dans leur monnaie.

On imprime autant de billets que nécessaire pour tenter de payer nos monceaux de dettes

L’exemple le plus connu d’hyperinflation est celui qui a touché l’Allemagne dans les années 1920, et où il fallait des brouettes entières de billets pour acheter une miche de pain. À cette époque, une once d’or valait environ 88 000 milliards de marks (il n’y a pas d’erreur dans le chiffre). Évidemment, ce n’était pas l’or qui était cher, mais le mark qui ne valait strictement plus rien.

Aujourd’hui, une once d’or vaut environ 1700 dollars. Or les banques centrales, partout à travers la planète, se sont lancées dans des politiques monétaires expansionnistes « illimitées ». En clair, on imprime autant de billets que nécessaire pour tenter de payer nos monceaux de dettes. Il n’y a rien d’original dans cette méthode puisqu’elle fut utilisée par l’Allemagne dans les années 1920… pour payer les « réparations » de guerre imposées par les alliés lors du Traité de Versailles… avec le résultat que l’on sait.

L’or doit être compris comme une assurance tous risques et c’est de cette façon-là qu’il est utilisé depuis plus d’un siècle aussi bien par les particuliers et les ménages que… par les gouvernements et les banques centrales. Comme le dit Jean-François Faure dans son ouvrage L’or un placement qui (r)assure, « ce n’est pas lorsque ma maison brûle que je dois l’assurer, mais avant ! »

La monnaie devient faible puisque la quantité augmente sans aucune relation avec la richesse créée

La relation qui existe entre l’évolution de la masse monétaire et l’évolution des prix de l’or est très étroite. La masse monétaire et le PIB doivent donc évoluer de façon relativement proche. Plus les courbes sont superposées, plus la croissance est « saine », la création de monnaie maîtrisée, et l’inflation basse. Dès lors, votre monnaie est forte. Or, à partir de 2001 les deux courbes commencent à diverger de façon importante. 

Il faut de plus en plus de création de monnaie pour réussir à faire un peu de croissance de PIB. Économiquement, cette situation est malsaine. Elle est à terme hyperinflationniste. La monnaie devient faible puisque la quantité augmente sans aucune relation avec la richesse créée.

Jusqu’en 2001, les cours de l’or sont au plus bas niveau historique. Ils ne vont commencer à monter qu’à partir de l’année suivante 2002, quand les acteurs économiques vont commencer à prendre conscience des politiques monétaires expansionnistes menées après le 11 septembre afin de relancer l’économie. 

La conclusion est simple. Depuis 2001, les États créent de la monnaie sans restriction. L’or monte donc sans restriction aussi et reflète la perte de pouvoir d’achat des monnaies. L’or ne monte pas depuis dix ans. C’est la quantité de monnaie qui augmente. Il ne faut pas se tromper dans l’analyse.

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