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Si le monde votait, Barack Obama gagnerait l’élection haut la main

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La politique américaine hors frontières

« Arrêtez les attaques de drones. Soyez plus sévères contre le terrorisme. Aidez les immigrants. Stimulez le commerce. Relancez l’économie, et aidez-nous à relancer la nôtre, tant que vous y êtes… ». Le monde a de nombreuses réclamations à faire aux États-Unis. 

La manière dont les politiques américaines ont été menées à l’étranger a façonné les trajectoires des pays pendant des générations, pour le plus grand plaisir ou au grand dam de la communauté internationale.

Les affaires étrangères ne sont pas forcément la préoccupation principale de la plupart des électeurs américains, qui ont tendance à se soucier davantage de l’économie et du prix des soins médicaux. Mais allez parler aux gens dans la rue de La Havane à Hong Kong, et vous obtiendrez une mine d’informations sur la façon dont Washington devrait se comporter pour influencer plus ou moins leurs vies.

Plus de cent personnes dans vingt pays interrogées

GlobalPost a puisé dans son vaste réseau de correspondants à l’étranger, en demandant à plus de cent personnes dans vingt pays quel était leur point de vue sur les États-Unis, et qui ils voudraient voir gagner l’élection présidentielle de novembre.

Le projet devait permettre de répondre à cette question: « Élection américaine : et si le monde pouvait voter ? »

Nous avons constaté que la communauté internationale est fermement pro-Barack Obama : 65% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles voteraient pour réélire le président, tandis que 18% ont favorisé le candidat républicain Mitt Romney (les 17% restants étaient indécis ou n’avaient pas de candidat préféré). Environ 54% ont affirmé que leur opinion des États-Unis s’était améliorée avec Barack Obama à la Maison Blanche.

Une enquête journalistique et non scientifique

Les résultats sont fondés sur des micros-trottoirs menés au cours de l’été, à un moment où la candidature de Romney n’était encore que « présumée ». Plus de la moitié des personnes interrogées ne savaient pas qui il était. Et quelques-uns avaient du mal à prononcer son nom.

« Quoi ? Mitchrom ?… Jamais entendu parler de lui », disait un Sud-Africain de 36 ans, employé de station-service. « Romali ? C’est un Indien, hein ? », disait encore un chef de marketing digital de 26 ans, à New Delhi.

C’étaient les réponses à la première série de questions posées à chaque personne interviewée : Avez-vous entendu parler de Mitt Romney ? Savez-vous qui est candidat à la présidence des États-Unis ? Pour qui voteriez-vous et pourquoi ? Est-ce que l’élection américaine de 2012 affecte votre pays ? Quelle est la chose la plus importante que le prochain Président devrait faire ? Votre opinion sur les États-Unis s’est-elle améliorée ou détériorée depuis que Barack Obama a pris ses fonctions ?

Le rapport n’est pas anonyme. Il utilise des noms et des visages, des âges et des professions. Les correspondants ont tenu de vraies discussions avec ces personnes et les ont photographiées. La mission demandait aussi aux enquêteurs de se concentrer sur un groupe aussi diversifié que possible.

Tout cela rend le projet différent d’un sondage d’opinion. Cet exercice était journalistique, pas scientifique.

Les affaires étrangères à nouveau sur le devant de la scène

Les affaires étrangères sont peut-être à la traîne derrière les questions économiques, sur la liste des préoccupations de l’électorat américain. Mais cela ne veut pas dire qu’elles sont sans importance.

Depuis les soulèvements du mois dernier au Moyen-Orient, la politique étrangère se trouve au premier plan de la course à l’élection américaine de 2012. Les voix ordinaires provenant de l’étranger pourraient résonner encore plus aujourd’hui dans un pays qui a encore du mal à comprendre le monde extérieur.

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Une certaine réticence à exprimer son opinion sur les États-Unis

Dans le projet d’un « vote mondial » mené par GlobalPost, les gens dans la rue n’ont pas toujours été faciles à aborder. Erin Cunningham de GlobalPost a été frappée par la réticence des Égyptiens à exprimer leurs opinions ou à autoriser la prise de photos.

« Il a été étonnamment difficile de convaincre les Égyptiens de parler de la politique américaine. Étonnant, parce que les Égyptiens ne sont pas connus pour cacher leurs opinions », dit-elle.

« Quand je vivais au Caire en 2006, au plus fort de la guerre en Irak, presque tous les Égyptiens que j’ai rencontrés avaient quelque chose à dire à propos de Bush, de la guerre, et de l’impérialisme américain », a-t-elle ajouté. « Quand j’ai mené ces entretiens, la plupart des Égyptiens que j’ai interviewés étaient très détachés de l’évolution de la politique américaine ».

Sur les cinq Égyptiens qu’elle a interviewés, quatre ont choisi Obama. L’un, indécis, a dit que, quel que soit le prochain président, « il devrait soulager les Palestiniens de l’occupation et de leur détresse ».

D’autres sondages d’opinion arrivent à la même conclusion

L’affirmation selon laquelle Barack Obama gagnerait haut la main l’élection contre Romney si le monde entier votait est soutenue par d’autres enquêtes respectables. Dans un sondage publié en septembre par Gallup International, le président sortant remporterait une victoire écrasante au niveau mondial : 81%.

Global Post / Adaptation : Anaïs Lefébure pour JOL Press

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