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S&P: BNP Paribas dégradée, le risque-pays français épargné

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Le secteur bancaire français reste dans le groupe 2 – sur un total de dix, le premier étant le meilleur – des évaluations de l’ensemble des banques du monde. Mais la rumeur d’une dégradation de la note BICRA de la France par Standard & Poor’s, qui a circulé la semaine dernière et dont JOL Press avait fait état parmi les premiers, n’était pas infondée.

Pour preuve, l’agence de notation américaine n’a pas été tendre, jeudi 25 octobre, avec les banques françaises.

Trois notes dégradées, neuf « perspectives négatives »

Trois établissements bancaires français voient leur note rabaissée d’un cran : BNP Paribas passe de « AA » à « A+ », Cofidis de « A- »  à « BBB+ » et Solfea de « A » à « A-». Pour les autres, la sanction n’est pas passée loin : elles sont neuf banques françaises à conserver leur note mais avec une perspective négative. C’est notamment le cas de la BPCE, du Crédit agricole, du Crédit foncier, du Crédit mutuel, de la Banque postale ou encore de la Société générale.

Les banques françaises plus exposées

Si la note globale du secteur n’a pas été rabaissée, si le BICRA de la France lui permet de rester dans le groupe 2, Standard & Poor’s explique néanmoins que le « risque économique » exercé par les banques françaises a augmenté, « laissant ces dernières plus exposées à une récession potentiellement plus forte en eurozone ».

L’agence de notation ajoute que la phase « d’expansion économique » de la France est désormais terminée. En conséquence, le volume des prêts devrait se stabiliser en 2013 et 2014 et le taux de croissance économique devrait être « proche de zéro »

Un pessimisme mesuré

Le marché de l’immobilier est entré en « phase de correction », rappelle l’agence de notation, mais « l’impact sur les banques et sur l’économie en général devrait être relativement limité ».

Le communiqué s’achève sur un jugement d’ensemble de la situation économique de la France qui n’est tout de même pas catastrophique, et laisse quelques raisons d’espérer : « Nous continuons à juger l’économie française globalement stable mais sa résistance aux chocs extérieurs s’est réduite ». S&P mentionne ensuite les risques que fait peser le niveau élevé de dette publique sur l’économie nationale.

Un avertissement sans trop de frais, mais un avertissement tout de même. Et les banques françaises étaient malmenées ce vendredi à la Bourse de Paris…

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