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Un rapport révèle les défaillances techniques de la DCRI

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Mohamed Merah aurait pu être capturé vivant. C’est ce que révèle un rapport, commandé par Manuel Valls à l’inspection générale de la police et rendu public par le ministère de l’Intérieur, mardi 23 octobre.

Défaillances techniques dans l’enquête sur Mohamed Merah

L’auteur des tueries de Toulouse et Montauban qui ont fait sept morts, dont trois militaires et quatre personnes de confession juive en mars dernier, était effectivement connu par les services de la Direction centrale du renseignement intérieur depuis 2006. Le rapport indique qu’une mauvaise organisation des services de renseignements français serait à l’origine de la mauvaise appréciation du cas Merah.

Selon les termes du rapport, les défaillances dans l’enquête « échappent à l’erreur humaine caractérisée » mais tiennent à « la conjonction d’omissions et d’erreurs d’appréciation, à des problèmes de pilotage et d’organisation des services et à des cloisonnements encore très présents entre renseignements intérieur, police judiciaire et sécurité publique»

Plusieurs pistes de réflexions

Sept mois après la mort du « tueur au scooter », la commission d’enquête indique six mesures qui pourraient être développées au sein des services de renseignement pour améliorer les processus d’enquête et de détection des éléments terroristes sur le territoire français. Parmi ces propositions, l’inspection générale préconise d’améliorer les outils de détection, de surveillance et d’enquête, de professionnaliser d’avantage la capacité d’évaluation, d’améliorer la coordination entre les services, de renforcer les contrôles, de poursuivre la réflexion concernant les mesures d’accompagnement de l’enquête en temps de crise et de favoriser la mutualisation et les rapprochements entre les forces d’intervention.

Un rapport déjà controversé

La publication du rapport suscite d’ores et déjà des critiques. Le président PS de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, a déclaré, dans un communiqué que « les probables défaillances humaines sont éludées au profit de considérations purement administratives et organisationnelles, » dans un rapport qui se concentre sur les éléments techniques de l’enquête.

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