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Un tandem Jean-Pierre Jouyet – Nicolas Dufourcq à la tête de la BPI

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Le suspense aura été maintenu jusqu’au bout et les observateurs qui prétendait, à la lecture de certains agendas, décrypter les intentions de l’Élysée et de Matignon en ont été pour leur frais…

Un « Hollandais » de toujours à la présidence

Comme prévu, c’est Jean-Pierre Jouyet, l’ami de près de quarante ans du président de la République – et ancien ministre des Affaires européennes de Nicolas Sarkozy -, déjà placé à la tête de la Caisse des Dépôts et Consignation, qui prendra, au titre de ces dernières fonctions, la présidence de la Banque Publique d’Investissement. C’est un « Hollandais » du premier cercle, si ce n’est « le premier des Hollandais » qui se voit ainsi chargé de superviser la mise en œuvre du premier des soixante engagements du candidat François Hollande.

L’hypothèse Anne Lauvergeon fait flop !

Le suspense aura davantage porté sur la direction générale, la direction opérationnelle des activités de la BPI. Anne Lauvergeon, ex-sherpa de François Mitterrand, ex-PDG d’Areva, ex-…, avait été présentée comme la favorite. Ce ne sera pas elle – et, a posteriori, on se demande si sa personnalité, plutôt forte, et sa notoriété, auraient été compatibles avec le tempérament plus calme et réservé de Jean-Pierre Jouyet.

Un fin connaisseur du public et du privé à la direction générale

Le directeur général de la Banque Publique d’Investissement sera Nicolas Dufourcq, 49 ans, HEC et inspection des finances. Celui-ci a commencé sa carrière au cabinet de René Teulade, ministre des Affaires sociales du gouvernement de Pierre Bérégovoy en 1992. Ex-patron du fournisseur d’accès à Internet Wanadoo – groupe France Télécom -, il a rejoint en 2004 Cap Gemini dont il est le directeur financier et le n°2.

Dans un premier temps, Nicolas Dufourcq sera chargé d’une mission « pour définir les objectifs et les contours » de l’établissement.

La Banque Publique d’Investissement aura pour objectif de soutenir le financement des PME. Détenue pour partie par la Caisse des Dépôts et Consignations, elle mobilisera 40 milliards d’euros d’engagements, à travers le Fonds stratégique d’investissement, CDC entreprises ou encore Oséo.

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