L’attribution du Prix Nobel de la paix à l’Union européenne, vendredi 11 octobre, a été saluée par la majorité des dirigeants politiques français. Retour sur les réactions, à droite, à gauche, et au centre, quelques heures après l’annonce du choix du comité Nobel.
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À GAUCHE
L’Élysée souligne « un immense honneur »
L’Élysée s’est exprimé, ce vendredi 11 octobre, sur l’attribution du prix Nobel qui « confère à l’Europe une responsabilité encore plus grande, celle de la préservation de son unité, de la capacité à promouvoir la croissance et l’emploi, et de la solidarité à l’égard de ses membres » selon la présidence, qui ajoute que ce prestigieux prix est « un immense honneur ». « À travers cette distinction, chaque Européen peut éprouver une fierté, celle d’être membre d’une union qui a été capable de faire la paix entre des peuples qui s’étaient longtemps affrontés et de construire une communauté fondée sur des valeurs de démocratie, de liberté et de solidarité ».
Pierre Moscovici : « Cette récompense est bienvenue »
Le ministre de l’Économie a estimé que ce choix était « la récompense du processus historique unique qu’est l’UE ». « L’UE est l’ensemble régional le plus intégré du monde et c’est aussi celui où ont eu lieu les conflits les plus sanglants », a ajouté le ministre. « S’il s’agissait de saluer cette oeuvre historique, de la donner non comme un modèle mais comme un exemple de ce que la volonté politique peut permettre en terme de dépassement des conflits, alors cette récompense est bienvenue ».
Jacques Delors : « Un message moral et politique »
Pour Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, cette attribution du prix à l’Union européenne est « un message à la fois moral et politique ». « Moral dans la mesure où on salue des pays qui, renonçant à leur attitude d’hier, ont fait la paix entre eux. Et un message politique, à un moment où il y a beaucoup de critiques, beaucoup de statistiques, de pronostics défavorables à l’Europe ».
Jean-Luc mélenchon décerne le prix de « l’humour noir » au Comité Nobel
Rare voix discordante, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, décerne le prix de « l’humour noir » au Comité Nobel de la paix. « On comprend qu’elle n’ait pas reçu le prix Nobel d’économie tant sa politique aggrave la crise et le chômage » déclare l’eurodéputé. Le candidat du front de gauche à la présidentielle reconnaît que « l’Union européenne a garanti la paix aux marchés financiers, aux spéculateurs et aux profits bancaires », mais « ne mène-t-elle pas une guerre contre les peuples qui la composent et leurs droits sociaux ? » s’interroge-t-il.
À DROITE
Alain Juppé, « réjoui »
L’ancien ministre des Affaires étrangères se dit « réjoui ». « On a oublié que notre continent s’est déchiré pendant tout le XXe siècle, avec deux guerres mondiales. C’est la construction européenne qui nous a permis de sortir de cette phase terrible de notre histoire », a-t-il déclaré au micro de BFM TV.
Valéry Giscard d’Estaing : un prix juste
L’ancien président français a également salué le choix du comité Nobel : « Il est juste que l’effort extraordinaire accompli par les Européens et leurs dirigeants pour établir une paix définitive sur leur continent, historiquement ravagé par les guerres, soit reconnu et honoré », a-t-il dit dans une déclaration.
Jean-François Copé rend hommage aux artisans français de l’UE
Le secrétaire général de l’UMP estime quant à lui qu’il s’agit d’« un très grand honneur pour tous les Européens », et a rendu un hommage aux artisans français de la construction de l’UE, notamment Nicolas Sarkozy.
AU CENTRE
François Bayrou : « Le comité Nobel ne pouvait pas choisir plus justement »
Le président du MoDem voit dans l’Union européenne « l’entreprise historique la plus pacifique de tous les temps ». « En cela, le comité Nobel ne pouvait pas choisir plus justement », a affirmé l’ancien ministre centriste.
