Site icon La Revue Internationale

Visite d’Angela Merkel en Grèce sur fond de grandes tensions

angela_merkel.jpgangela_merkel.jpg

[image:1,l]

La chancelière allemande se rend en visite en Grèce, mardi 9 octobre et tentera de mettre un terme à cette escalade de tensions qui opposent les deux pays en pleine crise de la dette.

Une visite inédite en pleine crise de la dette

C’est la première fois qu’Angela Merkel se rend en Grèce depuis le début de la crise en 2009. Elle est attendue de pied ferme par de nombreux Grecs réunis à Athènes et fermement opposés à une politique d’austérité dont ils considèrent la chancelière allemande comme étant l’instigatrice. Cette politique d’austérité imposée par le gouvernement pousse la population dans une extrême pauvreté.

Conspuée dans les manifestations, caricaturée en nazie dans la presse grecque, la chancelière allemande vient pourtant rencontrer le Premier ministre Antonis Samaras afin de soutenir cette même politique d’austérité, imposée les bailleurs de fonds de la Grèce, qui plonge une partie de la Grèce dans la misère. Selon le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, la visite d’Angela Merkel représente un signe de « respect » et de « reconnaissance » pour le peuple grec, des mots qui devront soulager les tensions grandissantes.

Mesures de sécurité exceptionnelles

Dans la journée de lundi 8 octobre, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis dans le centre d’Athènes derrière le slogan « Angela tu n’es pas la bienvenue ! »

Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises pour l’occasion, le centre-ville d’Athènes a été bloqué, les manifestations ont été interdites, une situation inédite dans l’histoire du pays. 6 000 agents des forces de l’ordre, d’unités des forces antiterroristes et de tireurs d’élites ont par ailleurs été mobilisés à cette occasion.

La presse allemande ne veut plus de la Grèce

Derrière la chancelière allemande, c’est également la presse allemande qui est attaquée par le peuple grec. Depuis plusieurs années, les quotidiens allemands n’ont pas mâché leurs mots pour attaquer le peuple grec, facilement accusé de vivre sous la coupe des pays riches. Accusés d’être des feignants et des assistés, les Grecs ont souvent été invités par la presse allemande à quitter la zone euro.

Quitter la version mobile